WordPress 5
Après plusieurs semaines de tergiversations, je me suis enfin décidé à passer sur WordPress 5. Il faut dire que les modifications de l’interface de publication sont tout sauf mineures. Il faut presque réapprendre à utiliser le CMS, pour trouver l’emplacement des boutons qui permettent d’activer les fonctionnalités qu’on utilisait le plus auparavant.
Qu’est ce qu’offre cette nouvelle mouture de WordPress et pourquoi faut-il (ou non) migrer vers cette nouvelle version? Voici quelques éléments de réponse.
Les arguments en faveur de la migration
- Comme pour chaque saut de version, c’est un pas vers plus de sécurité: maintenir en vie un site sous une vieille version de WordPress, c’est prendre un risque sur le long terme.
- La nouvelle interface de publication, un module appelé Gutenberg: un peu déstabilisant au début, surtout pour sa gestion des paragraphes par blocs, que je ne maîtrise pas encore totalement. Mais c’est rapide, fluide, et assez agréable à l’usage. Le mode HTML continue d’exister, il faut aller le chercher dans les options en haut à droite de l’écran.
- La gestion des blocs permet d’intégrer plus facilement différents types de contenus, notamment multimédia. C’est une évolution logique, tant le nombre d’extensions / plugins wordpress qui proposaient ce type de fonctionnalité s’est développé ces derniers temps. Ici, néanmoins, on reste sur une gestion des blocs assez rudimentaire: on n’est pas encore arrivé aux blocs sophistiqués comme ceux que proposent des extensions comme le Visual Composer de Salient ou Elementor Page Builder.
Les arguments contre la migration
Ce sont ceux qui m’ont freiné jusqu’ici:
- Gutenberg, justement. Quand on est habitué à une certaine interface, c’est toujours difficile de changer. Pensez à toutes ces fois où vous avez pris une voiture de location et avez cherché pendant des heures comment faire fonctionner l’autoradio avec votre iPhone. Où à la dernière fois que vous avez changé de machine à laver le linge ou la vaisselle.
- Migrer vers une nouvelle version présente toujours certains risques dans les premiers jours, le temps que le code se stabilise. En l’occurrence, je crois avoir attendu suffisamment de temps pour laisser passer les plus gros risques. Mais il en reste quelques uns, comme cette notification OneSignal (le système de push qui vous annonce la parution des nouveaux articles sur votre navigateur) qui se déclenche en mode preview!
- La gestion des blocs, qui probablement autorise plus facilement quelques erreurs de manipulation. Pour de petits articles, ce n’est pas trop grave, mais pour des textes plus longs ou plus complexes, j’imagine que la récupération peut s’avérer délicate.
Au final, et comme pour tout changement, le plus dur, ce n’est pas de changer d’outil, c’est de changer soi-même pour s’adapter à l’outil. C’est à cela que sert le temps libre, quand on en a…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec