Windows Vista
Windows Vista n’a pas fini de faire parler de lui. Le dernier né des systèmes d’exploitation produit par Microsoft ne bénéficie pas d’une bonne image, c’est le moins qu’on puisse dire. Lourdeur, lenteurs, complexité, font partie des termes qui lui sont le plus souvent associés. A tort ou à raison.
C’est la raison pour laquelle Mcirosoft a lancé une expérience intéressante, The Mojave Experiment, comme nous le rapporte le Damiblog, à la manière des fabricants de yaourt il y a une trentaine d’années. Vous vous souvenez de la pub, on faisait goûter trois pots de yaourt anonymes à un consommateur, et celui-ci était censé retrouver le pot de yaourt nature Danone, si je me souviens bien.
Ici, Microsoft a fait tester un système soit-disant expérimental par des utilisateurs déçus de Vista, qui se sont déclarés enthousiasmés par le nouveau système … avant qu’on ne leur dévoile le pot aux roses: il s’agissait bien de Windows Vista, et de fonctionalités dont ils n’imaginaient qu’elles existassent.
Moralité: ne conspuons pas trop vite Microsoft. Comme l’explique très bien Robert Scoble, qu’on ne peut pas soupçonner d’être partisan sur ce sujet, Microsoft a deux impératifs en tête lors de la mise au point de nouveaux systèmes d’exploitation:
- La compatibilité ascendante avec les anciennes applications 16 ou 32 bits. Sur des machines de plus en plus souvent équipées de processeurs 64 bits, dont la technologie n’a presque plus rien à voir avec les vieux 8086 sur lesquels sont sorties les premières versions de Windows, c’est peut-être l’un des plus gros défis technologiques de ces trente dernières années. Pas un éditeur n’est capable de fournir autant d’efforts dans un but similaire. La plupart des industriels gèlent un niveau de système d’exploitation, et font table rase du passé. Pas Microsoft, apparemment.
- La seconde marotte de Microsoft, selon Scoble, est de faire migrer autant de fonctionnalités du système d’exploitation que possible sur .Net. En gros, faire de .Net ce que Sun a réussi avec Java, il y a déjà plus de 10 ans, un socle pour développer tout type d’application. Sauf que Java ne fournit qu’une machine virtuelle, aux performances parfois questionnables. Ce que cherche à réaliser Mcirosoft est, là encore, admirable, mais peut également être la cause de tous nos problèmes quotidiens, du driver non supporté aux plantages des différentes versions d’Office.
Bref, Microsoft reste une entreprise surprenante, dont les produits méritent certainement plus qu’un jugement hatif.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
ça semble surtout une entreprise pilotée par des théoriciens.
Remarque : la compatibilité ascendante et l’utilisation d’une plate-forme innovante étaient aussi les marottes de DS il y a quelques années.
Pilotée par des technos, plutot.
La compatibilité ascendante est un objectif tres difficile a atteindre, pas sur que CATIA V6 supporte les donnees de la V2R2…