Voter en touches

Publié le 22 avril 2007 par Herve Kabla

Par chance, j’ai pu aller voter dans un des rares bureaux équipés d’une machine à voter automatique, le fameux vote électronique. Un changement majeur, puisque ce bureau était auparavant équipé de quatre isoloirs, et qu’on se retrouve face à … une seule machine à voter pour l’ensemble du bureau. Conséquence immédiate: une queue d’une cinquantaine de personnes à l’heure où je me suis présenté au bureau de vote, et un peu plus de 40 minutes d’attente… L’élection présidentielle attire traditionnellement beuacoup de monde, cela explique en partie la longueur de la file d’attente.

13 touches (une par candidat, un bulletin blanc), une touche pour valider et un petit écran de confirmation. Très simple pour un geek, horrible pour ma grand-mère…

Là où cela devient un peu inquiétant, c’est qu’avec un rythme d’un vote toutes les 45 secondes environ (moyenne constatée sur place), et avec environ 1000 électeurs inscrits dans ce bureau, il faudrait théoriquement 750 minutes pour faire voter tout le monde, soit plus de douze heures… Heureusement, le taux d’abstention est de l’ordre de 20% traditionellement, ce qui ramène le délai nécessaire à une dizaine d’heures. Encore faudrait-il que le flot soit continu, et qu’il n’y ait ni heure de pointe, ni heure creuse…

Se pose d’ailleurs la question des dernières minutes d’ouverture. par cette belle journée de printemps, nombre d’électeurs risquent de se pointer à la dernière minute. Sans compter celles et ceux qui, constatant la longueur de la file d’attente, décideront de revenir plus tard… Que se passera-t-il si une trentaine d’électeurs se présentent cinq minutes avant la fermeture du bureau? La réponse m’a été donnée par un des assesseurs ce matin: tout électeur présent dans le bureau avant la fermeture peut voter. On peut donc tout à fait imaginer qu’une trentaine (voire plus…) d’électeurs continueraient à voter au delà de 20 heures, ayant déja eu connaissance des estimations des résultats, par téléphone ou SMS…