Une nakba pour rien
La "nakba" m’a toujours sidéré. Voici un jour, calqué sur le Yom Hashoah israelien (sirenes et minutes de silence), instauré par je ne sais quelle organisation de lutte armée palestinienne, et censée commémorer la déclaration d’indépendance de l’Etat d’Israel comme étant une catastrophe nationale pour le peuple palestinien.
Quand donc apparaîtra un leader palestinien pour considérer la présence d’Israel non comme une catastrophe, mais comme une opportunité pour les Palestiniens? Une opportunité de démocratie: Israel est le seul pays de la région où règne un régime démocratique, entre les royautés (Arabie Saoudite, Jordanie), les présidents à vie (Syrie, Egypte), les potentats (Liban). Une opportunité économique: en temps de paix, l’apport de devises que constitue l’emploi de travailleurs palestiniens en Israel est non négligeable. Une opportunité d’échanges culturels.
Au lieu de cela? Les Palestiniens se referment sur eux-mêmes ce jour là, se livrant, comme aujourd’hui, à des luttes fratricides entre bandes armées. Ou en imaginant une n-ième intifada. Heureusement qu’il reste quelques politiques éclairés dans la région, comme le Roi de Jordanie qui organise ces jours-ci le Forum de Petra.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec