Un triomphe
Une communauté fermée, régie par des règles strictes. Des individus lassés par les règles en cours. Un héros qui surgit soudain, et vient radicalement bousculer les règles, pour faire bouger les choses et faire grandir les individus. Cela ne vous rappelle rien ?
Bien évidemment, c’est un schéma classique du cinéma contemporain, le principe même du « feel good movie », sur fond de tragi-comédie. Du Cercle des pètes disparus aux Choristes, en passant par Good morning Vietnam, on l’a vu maintes et maintes fois appliqué, avec plus ou moins de réussite, et des fins plus souvent tragiques que comiques.
Et bien dites-vous que le film Un triomphe, sorti récemment en salles, s’appuie sur les mêmes principes. La communauté fermée ? Une prison, en banlieue lyonnaise. Les individus lassés par les règles ? Des taulards, détenus de longue durée, inscrits à un cours de théâtre. Un individu qui vient bousculer l’ordre établi ? Le nouveau prof de théâtre, incarné par un Kad Merad qui sait trouver le ton juste, et entouré d’un groupe de comédiens étonnants. Mention spéciale pour David Ayala, Sofian Khammes et Pierre Lotin.
On rit, on pleure, et on passe un bon moment, tout en (re)-découvrant En attendant Godot, cette pièce qui semble taillée pour un groupe de théâtre amateur, au sein d’un univers carcéral, jouée d’un théâtre à l’autre, jusqu’à la représentation finale, en apothéose, au théâtre de l’Odéon.
Le film est inspiré d’une histoire vraie, qui s’est déroulée en Suède. Comme quoi, les tragi-comédies ne se déroulent pas qu’au cinéma…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec