Un ours dans le Jura
Cathy et Michel mènent une petite vie tranquille dans un village du Jura. Avec leur fils, Doudou, muré dans un inquiétant silence, ils exploitent une sapinière. Le business très saisonnier de la vente de sapins – à part à Noel, quand achète-t-on des sapins ? – et le modèle de distribution en grande surface ont fini de réduire les espoirs de ce couple qui s’étiole à néant. Les jours se succèdent, les dettes s’accumulent. Noel approche, et cette année, les cadeaux ne seront pas au rendez-vous.
Mais le hasard va s’en mêler. Un ours, égaré sur la départementale qu’emprunte Michel pour revenir du village jusqu’à chez lui, va provoquer un accident mortel, entre le pick-up de Michel, et une berline occupée par un couple de trafiquants. Dans le véhicule, Michel trouve une sacoche contenant 2 millions d’euros en petite coupure.
Que feriez-vous à sa place ?
Michel, lui, n’hésite pas trop et rentre chez lui avec la sacoche, ainsi que deux cadavres cachés sous une couverture. La suite, allez la découvrir au cinéma, car Un ours dans le Jura mérite le détour. Sous ses aspects de comédie policière de Noel, qui rappelle un peu les films des frères Coen, ce film aborde de nombreux sujets avec un regard pas si léger que cela, comme la lente agonie des couples qui ne se parlent plus, la misère sociale de régions qui vivent presque isolées du reste du pays, la corruption facile et la plaie béante du trafic de drogue.
Franck Dubosc, acteur et réalisateur, signe un film touchant, où on rigole beaucoup, grâce au talent de ses complices : Benoit Poelvoorde en état de grâce, Laure Calamy et Joséphine de Meaux, toujours aussi étonnante.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec