Un nouveau look pour Facebook, et après ?
Si vous avez l’habitude d’utiliser Facebook depuis un ordinateur, vous avez sûrement remarqué le changement de look opéré depuis quelques jours. Facebook a de nouveau bénéficié un relooking, plus esthétique que fonctionnel semble-t-il. Ce n’est pas la première fois que le réseau social procède à des modifications de son interface – en plus de quinze années d’existence, c’est assez normal. Mais ce qui est flagrant, ici, c’est la convergence des apparences entre l’interface mobile et l’interface pour ordinateur. J’ai même cru, dans les premières heures, que j’utilisais la version mobile de Facebook, avec un fort grossissement, tant les caractères apparaissaient dans des proportions inhabituelles.
Un nouvel look Facebook, et quel impact ?
Cela ne va bien sûr pas changer grand chose à notre quotidien. Tout au plus donner un peu de travail aux community managers contraintes – mais heureux – de changer les proportions de leurs images et de vendre une petite prestation de plus à leurs clients, toujours aussi dubitatifs de l’impact de leur page Facebook – il faudra leur rappeler que ne pas y être est un message à part entière.
À l’échelle de Facebook, cela correspond à une démarche de relooking opérée depuis quelques mois déjà, avec le changement de logo dont vous avez peut-être déjà repéré les traces, avec ce nouveau bleu moins profond.
Facebook sous le feu d’annonceurs mécontents
Facebook a subi, ces dernières semaines, des vagues de réprimandes sévères de la part d’entreprises qui annonçaient se retirer de la plateforme. Sous couvert de reproches adressés à l’entreprise, pour ne pas avoir pris de position plus franche et plus clivante sur les débats qui agitent les États-Unis suite au meurtre de George Floyd, ces entreprises remettent simplement en question le rôle prépondérant de la plateforme en termes de canal publicitaire. L’impact sur le cours de l’action Facebook a pour l’instant été très mesuré. Et l’impact sur les revenus pourra être constaté dès l’annonce des chiffres du second trimestre 2020. Il est peu probable que cet impact soit majeur, tant l’effet de longue traîne permet aux GAFA d’être indépendants des changements de stratégies d’une poignée d’annonceurs, aussi gros et emblématiques soient-ils.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec