Un monde sans Daft Punk est-il possible ?
Créé au milieu des années 90, le duo Daft Punk a annoncé sa séparation, par le biais d’une vidéo au titre sans équivoque, et dont le décor désertique rappelle l’exploit de Persévérance, qui s’est posé sur Mars il y a quelques jorus.
Les chanteurs casqués
Tout le monde, ou presque, connaît Daft Punk. Avec leur costume original, les deux acolytes, qui se sont connus au lycée, ne passaient pas inaperçus. Arborant un casque aussi bien sur leurs pochettes que dans leurs clips vidéo ou lors d’apparitions en public, Guy-Manuel de Homem-Christo et Thomas Bangalter ont dominé la scène de la musique électronique de ces vingt dernières années.
Around the world, One more time, ou encore le formidable Get Lucky, avec une interprétation de Pharell Williams sur la basse de Nile Rodgers, ont rencontré un succès considérable, un peu partout sur leur planète. Il faut dire que les rythmes électro sont un peu la lingua franca de la musique moderne. On les retrouve un peu partout, à la radio, dans les soirées, ou parfois de manière plus équivoque, en illustration de reportages à la télévision ou pour donner du peps aux événements.
Un conflit historique
C’est d’ailleurs par un conflit avec France 2, il y a plus de vingt ans, que le duo a également marqué son territoire. La chaîne de télévision était accusée d’utiliser abusivement des titres de Daft Punk pour illustrer des spots, et avait argué du fait qu’elle payait déjà à la Sacem des montants suffisamment importants qui l’autorisaient à utiliser les titres du duo. Dans cette affaire, la Sacem avait défendu le diffuseur et non l’artiste, ce qui est un comble !
Le conflit entre Daft Punk et la Sacem remontait probablement à bien plus tôt. Thomas Bangalter est le fils de Daniel Vangarde, un artiste des années 70 qui a travaillé avec des figures emblématiques de la chanson française, dans les années 70. Ce dernier avait découvert le comportement peu glorieux de la Sacem durant l’occupation. La Sacem était alors dirigée par Alphonse Tournier, père de jean-Loup Tournier, qu idirigea la Sacem de 1961 à 2001…
One more time…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Pan sur le bec : Nile Rogers est guitariste, le bassiste, qui avait un style aussi inimitable et classe, était Bernard Edwards (voir ses lignes de basse sur « le freak, c’est chic » et « Good times » de Chic, « upside down » de Diana Ross).
J’ignorais le rôle du père de Jean Lou Tournier pendant la guerre. Mais de son vivant, Jean Lou Tournier était considéré comme un potentat à la sacem. Le problème, c’est qu’il était très efficace et la sacem a enrichi de nombreux auteurs-compositeurs, leur offrant des revenus dont ils n’auraient pas rêvés, sans compter la défense active du droit d’auteur.
Daniel Vangarde, le fils d’un Daft Punk, a dû se trouver bien seul dans son combat contre la vérité
Dont acte sur Nile Rodgers. Sa manière de jouer donne une coloration aussi rythmée qu’une basse. As-tu vu le documentaire qui lui était consacré et qui a diffusé sur Arte il y a quelques années ?
Attention, Daniel Vangarde est le père de Thomas, et non son fils.