Un an après le 7 octobre 2023…
Un an après le 7 octobre 2023, on peut se demander s’il a vraiment eu lieu. Car à voir ce qui se passe sur la toile ou dans les médias, on finit par se poser quelques questions…
L’immonde a encore frappé !
Prenez par exemple cette une du Monde, l’immonde quotidien du soir, dont j’ai résilié mon abonnement, fort heureusement, il y a plusieurs mois. Un an après un pogrom d’une violence inouie, ce journal dont la rubrique Proche-Orient est dirigée par le conjoint d’une activiste palestinienne n’a rien trouvé de mieux que d’ouvrir sa une sur la destruction de Gaza… Honnêtement, pouvait-on attendre mieux, de ce qui n’est plus pour moi que l’ombre d’un torchon ?
Ce faisant, ce quotidien qui se veut la boussole d’une certaine gauche humaniste ne fait que reprendre la propagande du Hamas – qui continue d’exister, il a balancé quelques roquettes ce matin sur le sud d’Israel – et répond finalement. positivement à la suggestion de Jean-Luc Mélenchon, d’afficher des drapeaux palestiniens partout pour commémorer le massacre de 1200 juifs en une journée…
Note : si vous aussi vous êtes écoeurés par cette une, vous pouvez vous désabonner en cliquant ici ou envoyer un mail d’insultes à opinions@lemonde.fr. Je suis certain qu’ils seront ravis de vous répondre.
France infos, c’est pas que des infos, c’est aussi desinfos…
Autre média à porté nationale, France infos n’a pas trouvé mieux, pour couvrir l’anniversaire du 7 octobre que d’inviter … Dominique de Villepin, alias Radio Qatar. Celui qui depuis quelques mois s’évertue à casser du sucre sur les soutiens d’Israel, veut faire passer son message pacifiste en proclamant que la violence n’est pas la bonne réponse à la violence. Remercions chaudement notre apprenti philosophe, que nous invitons bien évidemment à répondre à la question suivante : quelle est la bonne réponse à la violence ? tendre l’autre joue ? Continuer à se cacher dans des abris deux ou trois fois par jour ? Laisser faire les terroristes, en se disant qu’il ne s’agit que des brebis égarées en passe de trouver le droit chemin ?
Accessoirement, on pourrait se demander pourquoi depuis ces quelques mois, il n’a jamais conseillé au Hamas, au Hezbollah ou aux Houthis de mettre un terme à la violence ? Et pourquoi, lui qui connaît si bien ses clients Qatari, ne leur conseille-t-il pas vivement de faire mettre un terme à la violence ? Mais cela ne lui est encore sans doute pas passé par la tête…
Tartufferie de haute voltige
Mais le summum de la tartufferie est probablement venu du côté de l’Élysée. Emmanuel Macron, dont on se souvient qu’il invitait, quelques jours après le 7 octobre, tous les peuples de bonne volonté à rejoindre Israel dans une coalition comme celle qui lutta jadis contre Daesh, a repris son bâton de pèlerin du en-même-temps, celui qui lui fit, il y a quelques mois suspendre la participation des entreprises israéliennes au salon Eurosatory. Il n’a rien trouvé de mieux, pour souhaiter à ses « amis » israéliens une bonne année, que d’annoncer au et fort la suspension de la livraison d’armes à Israel, suscitant une crise diplomatique entre ces deux pays pourtant amis de longue date…
Emmanuel Macron est dans son droit, s’il souhaite suspendre les ventes d’armes à Israel. Après tout, De Gaulle l’a déjà fait en 1967, et on sait bien que les ventes de matériel militaire passent par le veto (ou le coup de pouce) présidentiel. Mais le timing (juste avant le 7 octobre), et le mode opératoire, par une déclaration publique à la fin du sommet de la francophonie, ont quelque chose de désolant. Un peu comme si les Etats-Unis suspendaient toute aide à l’Angleterre en 1939 ou 1940. Un lâchage pur et simple.
Emmanuel Macron rend-il service aux libanais en se posant comme un défenseur du Hezbollah, mafia terroriste déguisée en parti politique ? Ou bien fait-il preuve du même aveuglement et de la même très haute opinion qu’il a de son jugement personnel, qui l’ont mené il y a quelques mois à dissoudre l’Assemblée nationale au mépris du bon sens ? L’histoire retiendra qu’à la veille du 7 octobre, il n’a finalement pas fait mieux qu’un vulgaire partisan de Jean-Luc Mélenchon, qui voulait mettre des drapeaux palestiniens un peu partout.
Comme si le sang des juifs et des israéliens ne suffisait pas pour marquer cette date ignoble…
Pathétique.
NB : de taquins petits lecteurs me font passer le message qu’il s’agit de la une datée du 8 octobre.
Oui, c’est bien.
Une du 8, sortie le 7…
Quand on en est à jouer sur les dates pour faire passer ce type de message, c’est que le fond de l’air est déjà très, mais vraiment très, vicié…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec