The Fall Guy

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The Fall Guy, c’est le titre d’une série qui connut un certain succès dans les années 80, vous vous en souvenez peut-être, sous un titre français un peu niais : L’homme qui tombe à pic. Ce cascadeur intrépide arrondissait ses fins de mois en menant des enquêtes souvent mouvementées, mais qui, rassurez-vous, se terminaient toujours bien. C’étaient les années 80, toutes les histoires finissaient bien, à cette époque…

Au début du mois de juin est sorti sur nos écrans un film qui en reprend le concept, mais adapté au public des années 2020. Ryan Gosling y interprète le rôle de ce cascadeur, Colt Seavers, aux côtés d’Emma Blunt, dont il est éperdument amoureux. Mais un incident qui aurait pu être fatal à notre héros met à mal la relation entre les deux vedettes… En entrant dans la salle, je me suis soudain demandé si, sous couvert d’un film d’action, je ne m’étais pas embarqué dans une nième « romcom » ?

Rassurez-o=vous, si romcom il y a, elle passe comme une lettre à la poste. Car The Fall Guy reste un film d’action, centrée sur la relation énigmatique entre une star de cinéma et sa doublure dans les cascades. On a tous à l’esprit quelques grands acteurs de films d’action qui, de Belmondo à Tom Cruise, revendiquent haut et fort réaliser eux-mêmes leurs cascades les plus saugrenues. Mais dans l’immense majorité des cas, la plupart des tournages font appel à ces casse-cous comme feu Remy Julienne, habitués à prendre les coups pour que les stars sortent de leurs tournages sans bleu ni égratignure.

Dans un film sur des cascadeurs, il faut une palanquée de cascadeurs…

Les acteurs ont-ils leurs cascadeurs attitrés comme dans ce film ? La technologie permettra-t-elle un jour de se passer d’eux, ou au contraire, de réaliser des cascades encore plus réalistes, face caméra ? Et les cascadeurs auront-ils droit, eux-aussi, comme les autres corps de métiers impliqués dans la réalisation d’un film, à leur Oscar ? Telles sont les questions que pose ce film, qui vous fera passer deux excellentes heures, de la même veine que Bullet Train, et de préférence devant un grand écran.

Mais avec un peu moins de 700 000 entrées en deux mois, The Fall Guy réalise une performance en demi-teinte. Pourtant, ce film d’action sans prétention aurait pu prétendre à un meilleur parcours, surtout en période aussi pluvieuse.

Les spectateurs français bouderaient-ils les salles de cinémas ?

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