Sur la route de Ronda…
La route qui va de Marbella à Ronda est réputée l’une des plus belles d’Europe, empruntée par la plupart des magazines TV auto / moto pour tester les véhicules sur de jolis paysages. De fait, il s’agit de 47 km de lacets, pour passer du niveau de la mer à un peu plus de 1000m. Pour aller à Ronda, en partant de Marbella, depuis le sud de Puerto Banus, il suffit de suivre les indications, en prenant la A-397, une route limitée à 60km/h, et pour cause…
La route se divise en quatre parties.
- Les dix premiers kilomètres traversent une zone résidentielle, d’abord assez dense, puis réduite à de très belles villas à flanc de montagne, depuis lesquelles ont doit avoir une vue magnifique sur Puerto Banus et Marbella.
- Les vingt kilomètres suivants sont les plus pittoresques. La vue en revenant de Ronda est particulièrement spectaculaire. On distingue le rocher de Gibraltar, et le Maroc juste en face. A la tombée de la nuit, on voit bien les routes plus ou moins éclairées en bord de mer.
- Les dix kilomètres suivants sont moins gracieux, on continue de monter en pleine montagne, jusqu’à un col situé à 1037m. Cet après-midi, en y roulant, j’ai été surpris de dépasser deux cyclistes qui devaient se faire leurs petits 50kms pour la forme. Ces espagnols sont décidément de sacrés grimpeurs.
- Enfin, les sept derniers kilomètres, on roule sur le plateau qui précède Ronda. Attention au radar fixe peu après la station service.
L’entrée de Ronda est assez fade, on traverse des quartiers assez peu classiques. Il faut ensuite poursuivre jusqu’au au pont qui relie les deux parties de la ville. Car c’est la particularité de Ronda, située de part et d’autre d’une falaise haute d’une centaine de mètres. Si vous y allez, n’oubliez pas de fair eun check-in sur foursquare, il y a un hotspot WiFi gratuit (SSID: « default ») sur l’esplanade située au nord-est du pont.
Le centre historique de Ronda est assez pittoresque et la vue vers le sud peu banale. On imagine assez bien le nombre d’individus qui ont du y laisser leur vie tout au long de l’histoire agitée de l’Espagne, jusqu’à la la reconquista.
Je n’ai pas pu y passer trop de temps, pressé de rentrer avant que la nuit ne tombe (je m’imaginais très peu faire cette descente de nuit), j’ai juste eu le temps de jeter un oeil aux arènes, magnifiques. Décidément, la tauromachie confine à l’art dans ce pays, depuis le déguisement des toreros jusqu’aux affiches des corridas. La statue de taureau placée de l’autre côté des arènes vous permet d’évaluer la quantité de stress que doivent surmonter les candidats au combat.
Au-delà du peu d’affinité que j’ai pour ce spectacle qui finit toujours par la mort d’un des participants, je constate que cette dévotion au taureau confine parfois à l’humour, comme en témoigne cette girouette originale.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec