Social Media et santé: un couple d’avenir? une conférence du club santé #Adetem
Social media et santé: un couple d’avenir? C’est le titre choisi par le club Santé de l’Adetem, à l’occasion de la Saint-Valentin, pour aborder lors de cette matinale les relations assez variées qu’entretiennent les professionnels de santé avec le web social. Voici, en vrac, les quelques notes que j’ai pu prendre lors de cette conférence.
Laurence Marchal, responsable digital Expanscience
Expanscience est présent sur les médias sociaux depuis 2012, avec une petite équipe dédiée, une sorte de mini-agence. La stratégie de présence est basée sur une approche par pathologie (essentiellement arthrose). On ne parle pas de médicaments mais d’accompagnement des patients, qui cherchent infos, conseils et soutiens, alors que les médecins cherchent plutôt à parler entre eux.
Premier retour d’expérience: les medias sociaux pour dialoguer avec les médecins, c’est un flop: ils ne veulent pas parler aux patients, ni se voir associés à un laboratoire.
Pour que ce projet marche, il a fallu le soutien du président cf Les médias sociaux expliqués à mon boss…)
Facebook (fb.com/arthrolink): portée organique 2%. Réponse aux questions.
Cela s’auto répond. investissement media en recrutement et post sponsorisé.
Twitter: plutôt un flop, difficile d’engager les professionnels de santé.
Animation: curation + LT. Toujours utilisé en LT
Les écueils: les comptes pro surtout anonymes, et l’association avec un nom de labo peu appréciée.
Retour d'expérience @expanscience_fr – @Laurence_M sur sa page @facebook destinée aux professionnels de #sante sur la thématique de l'#arthrose : positif – vs leur compte @twitter plus mitigé, notamment sur l'engagement et la viralisation ! #hcsmeufr #esante pic.twitter.com/QWKb6CWlHC
— Club Digital Santé (@hcsmeufr) 14 février 2019
Nathalie Gautier, directrice communication AIDES
Pour ceux qui ne connaîtraient pas l’association, AIDES s’investit dans la lutte contre VIH et hépatites virales.
Budget important, moitié fonds privés, moitié publics, 300 salariés.
Les médias sociaux sont importants, ils sont utilisés depuis longtemps.
Les 3 principaux réseaux sociaux utilisés: Facebook, Twitter, Instagramme (à la marge, récent)
Des objectifs différents, par canal: cibles et messages différents.
De façon globale: campagnes prévention, échanges d’expériences pratiques, source d’info / veille (surtout TW), plaidoyers, interpellation des décideurs (TW), info des medias (TW), mobilisation des militants, collecte de fonds (pas encore au top)
1 personne pour animer les comptes / pages nationaux, et des relais en région pour animer les contenus régionaux ou thématiques.
Facebook: cible militants, communautés, grand public.
1 page nationale, des pages par ville / région
Des groupes ouverts ou fermés si confidentialité importante, un forum fermé pour les malades
Twitter: cible medias, politiques, grand public
1 compte national et des comptes en région
Un sujet spécifique: le chemsex. info et soutien via WhatsApp et groupe fermé facebook.
[ #RéLOVution ]
❤️🧡💛💚💙💜
En France, les hommes gays et bis représentent 44% des nouvelles découvertes de séropositivité.
Ils ont 250 fois plus de risques d’être contaminés qu’un hétéro.
Il est temps de faire la révolution dans la prévention!
👉 https://t.co/U5FADPV5ta pic.twitter.com/ENSxWymJpa— Association AIDES (@assoAIDES) 11 février 2019
Stephane Toledano / Podologue et YouTuber
Stéphane a grandi avec les RS. Il a sa propre chaine Youtube (issue du gaming).
Il explique son procédé lors de la mise en ligne d’une vidéo sur Youtube:
1. cherche info
2. tourne la video + montage
3. préviens prospects / abonnés (onglet communauté de YT, plateforme discord)
4. fais la promo sur snapchat et insta
5. réponds aux premiers commentaires, regarde les stats
Remy Teston, consultant indépendant
Remy expose les grandes tendances, selon son analyse.
Les écueils aux usages des medias sociaux:
* communication patients vs. communication produits: ou est le ROI?
* les problèmes de validation des contenus par le réglementaire, mais ça change
L’employee advocacy
Les influenceurs et les micro-influenceurs (10 à 100k abonnés)
Penser écosystème: il n’y a pas que les RS, les MS c’est plus large.
Caroline Plissonneau / Data Observer
Data Observer est une plateforme de web monitoring.
Offre spéciale santé, avec thesaurus dédié.
Principales plateformes analysées sur les sujets santé:
* Instagram qui monte,
* Youtube avec des contenus diffusés par des professionnels
* forums, surtout par pathologie
Contenus spontanés. Le vécu du patient avec ses mots.
Les patients sont demandeurs d’informations fiables et de retors d’expérience.
Parmi les sources influentes: associations / communautés de patients, patients experts, professionnels de santé, sociétés pharmaceutiques.
[REPLAY ITW @bfmbusiness] @jfthonin : "@Data_Observer a développé un ensemble de solutions pour aider les #marques à gagner en #influence" #veille #analyse #ereputation #influenceurs #media #mesure #cartographie Merci à @SCouasnonBFM https://t.co/Joh1CrQlNr pic.twitter.com/7oQUUeTVdX
— Data-Observer (@Data_Observer) 5 juillet 2018
Michael Chekroun / Carenity
Carenity, c’est la plus grosse communauté de patients au monde, avec 400 000 membres.
Les premières communautés sont apparues il y a 15 ans aux US. Au début, par pathologie, en général avec pseudo.
Sur Carenity, les contenus sont organisés par pathologie.
Les communautés de patients sont fermées pour respecter la confidentialité. Il y a des passerelles sur Fb (200k fans).
6 pays couverts. Des chaînes YT (total 3m vues à début 2019).
Les principales fonctionnalités qu’on vient y chercher:
* réseau social
* actualités
* tableaux de bords
* enquêtes
Sujets de discussion:
* infos sur médicaments, traitements
* impacts des maladies et traitements sur la qualité de vie
* les droits, les démarches administratives
* les relations avec professionnels de santé (exemple: annonce d’un diagnostic de cancer)
Le credo Carenity: l’industrie pharmaceutique n’a pas accès réellement aux patients.
Les labos parlent de « patient centricity », mais tout un tas de contraintes empêchent labos et patients de communiquer
Dès phases 2 et 3, l’avis du patient est important: lieu de prise, effets secondaires, acceptabilité d’un protocole, etc.
En France, SNDS initiative intéressante (accès des datas de santé en open data anonymisée)
Les études Carenity (une centaine par an) commencent à être utilisées dans des docs de recherche scientifique.
📣60% des malades chroniques se sentent seuls selon notre grande #enquete Carenity menée auprès de plus de 1500 patients et leurs proches dans plusieurs pays ! Découvrez leur vécu et nos solutions >> https://t.co/qbcXveieVw pic.twitter.com/FdTDJAbHnd
— Carenity (@Carenity) 14 février 2019
Patrice Angot / medisite.fr, e-sante.fr
On aborde, là, le sujet intéressant d’un pur player confronté au développement des audiences sur les médias sociaux mainstream: deux espaces antagonistes.
Medisite: cible 50+
eSante: cible femme 25-49
Total environ 6m vu, 630k fans e-sante sur Facebook, et 126k sur medisite, mais ça ne sert à rien !
En ligne depuis 15 ans, 5 articles par jours, 50k articles à ce jour. Tous contenus conçus par journalistes validés.
Base d’adresse email, maîtrise totale en interne.
Audiences: alors qu’un article sur deux est poussé sur Facebook, les réseaux sociaux ne contribuent qu’à 1% du trafic sur les sites !
La communication en ligne, c’est du push: pas de push, pas de visibilité.
Quelle position d’un éditeur de contenus vs RS?
Pour un éditeur, facile de faire du volume avec un forum. Utile pour marchandises les contenus.
Mais les forums => pas de maîtrise des contenus, et on cautionne des choses qui ne sont pas fiables.
Donc sur medisite et e-sante, pas de forum, et pas de commentaires sur les articles.
Chez les jeunes, les #cancers liés à l'#obésité sont en augmentation https://t.co/d00L5B0t6s via @Medisite
— Medisite (@Medisite) 7 février 2019
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec