SmartKiwi a i-Expo
J’etais ce matin l’invité d’Alain Seve, dans le cadre d’i-Expo et plus particulierement de l’atelier Intelligence collective et outils collaboratifs pour la veille, pour apporter un témoignage sur l’utilisation de blueKiwi, comme blog d’entreprise chez Dassault Systemes Ventes France.
L’occasion d’écouter quelques interventions intéressantes, notamment celle de Romuald Messina, Directeur Intelligence économique chez Schneider Electric. Pour finir l’intervention de François-Xavier Testard-Vailant a donné lieu à un étrange glissement, de la notion d’intelligence économique (au sens britannique d’intellignece pour renseignement) vers l’intelligance collective. Contre-sens?
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
J’étais également dans la salle et j’ai été très impressionnée par la description du système Smartkiwi, qui à priori me semble un système simple et efficace parce que fédérateur, même si l’expérience menée me semble encore un peu jeune pour pouvoir l’évaluer correctement. Je me disais néanmoins que l’utilisation dans un cadre professionnel devait freiner l’impulsion de ‘poster un kiwi’ qui est lu d’office par la société dans son ensemble avec tous les avantages, mais également les risques que cela comporte (s’exposer au jugement des autres, dont la hiérarchie etc..). Je relie cela à ce que disait Romuald Messina sur les communautés de partage , qui, pour être efficace, se déroulent en nombre restreint (une dizaine de participants, en exluant le client de la veille ). Une façon de contourner le problème est probablement l’utilisation du post par l’auteur -demandeur comme ‘hameçon’ pour chercher les personnes concernées/impliquées et prêt à partager sur le sujet en dehors du cadre du wiki ? ?
Dans l’univers présenté par Romuald Messina, les communautés de partage se déroulent en nombre restreint de part la confidentialité des échanges et la finalité de ces derniers, à savoir le « renseignement économique » comme une aide à la décision pour les dirigeants de l’entreprise. La finalité de SmartKiwi est toute autre, car il s’agit d’accroître les échanges, de décloisonner les individus, et de permettre, comme le dit Carlos Diaz, une reconnaissance explicite des savoirs (fair savoir son savoir faire).
Chaque collaborateur étant potentiellement un point de contact avec l’environnement informationnel de l’entreprise (clients, fournisseurs, marché, concurrents) et des outils et organisations permettant une remontée et une analyse rapide de l’information existant, on peut en tirer la conclusion suivante :
– l’intelligence économique et l’intelligence collective n’ont rien à voir.
– l’intelligence économique ne peut plus être, toutefois, que collective.