Semi-marathon de Boulogne: J-3
Je cours mon premier semi-marathon dans trois jours. Autant vous dire que je n’en mène pas large. J’ai bien essayé de suivre l’un des multiples programmes de préparation au semi-marathon ou aux 20km disponibles en ligne, comme celui de Wanarun. Je tiens correctement sur 16km, conclu dernièrement en 1h23mn, ce qui laisse augurer d’un gentil 1h55-2h sur la distance totale. J’ai alterné pâtes et riz pendant trois mois, avec quelques fugaces exceptions comme un couscous bkaila samedi dernier qu im’a valu quelques efforts supplémentaires… Je me suis équipé pour le froid, avec une superbe tenue aux couleurs de blogAngels. Mais voilà, je ne sais pas pourquoi, j’ai l’estomac qui se serre progressivement.
La raison en est simple: il pleut sans discontinuer sur Paris depuis une semaine, et je me vois mal courir pendant deux heures sous un tel déluge. Mettre un kway par dessus? Acheter une tenue imperméable? Il faut se faire une raison, pendant une telle course, on est là pour transpirer, alors autant se dire qu’un peu d’eau en plus ou en moins…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Dans trois jours (dimanche?) : pluie faible d’après la météo.
Mes souvenirs de coureur retraité depuis 21 ans me font penser que la pluie est une bonne chose: c’est un système de refroidissement naturel. Par contre, il faut probablement prévoir un vêtement chaud à l’arrivée.
Merci Christophe. Pour moi, pluie = risque de glissade, plus lunettes embuées. Vraiment pas mon amie…
Tous mes encouragements pour cette première participation. Une règle d’or pour bien gérer ta course : commence doucement, ne te laisse pas griser par la foule qui peut t’emmener sur un rythme que tu pourrais amèrement regretter dans les derniers kilomètres. Avant le départ, protège les endroits sensibles de ta peau : au-delà d’1h30 d’effort, les frottements (tétons, aisselles, entrejambes et bien sûr les pieds) peuvent entrainer des échauffements qui peuvent devenir de sérieux handicaps. Pendant la course, pense à t’alimenter et boire aux ravitaillement pour ne pas tomber en panne sèche dans les derniers kilomètres. Et d’ici là, du repos, de bonnes nuits, une alimentation saine (j’espère que tu aimes les pâtes :-)) et pas de stress : tu t’apprêtes à vivre une belle aventure, aucune raison d’angoisser !
Merci Michaël. Oui, je vais partir doucement, sans aucun doute. Je laisserai le rythme venir naturellement, RunKeeper est un excellent moyen pour vérifier qu’on est bien dans le « domaine » souhaité.
Concernant les protections, j’ai appris à mes dépens les problèmes de tétons qui saignent avec des t-shirts en coton. Assez flippant d’ailleurs. Mes pieds tiennent bien depuis l’armée et ses myriades d’ampoules.
Reste la question du ravitaillement. Je m’entraîne à jeun, et je me vois mal m’arrêter pour grignoter. Comment fais-tu?
Il faut que tu prennes l’habitude de t’alimenter à l’entrainement, pendant les sorties longues. Cela te permet de gérer correctement l’absorption de nourriture sans que tu sois gêné par la digestion. Pendant la course, si tu ne sais pas gérer l’absorption de nourriture tout en courant, arrête-toi au ravitaillement pour manger et boire. Les quelques secondes « perdues » pendant l’arrêt seront autant de minutes que tu ne perdras pas à la fin de la course par défaut de carburant.
Pour ma part, je mange et bois en courant, sans m’arrêter, comme beaucoup de marathoniens. Il m’arrive même de lire de courts textes, de passer des coups de téléphone, et bien sûr de discuter avec les copains !
J’ai suivi ton conseil: ravitaillement à 10 et 15km. Je t’en suis immensément reconnaissant: l’effet d’une post-combustion. J’ai dû doubler une centaine de personnes à chaque fois tellement cela m’a donné la pêche. Je n’ai pas discuté dans les rangs, mais promis, j’essaierai de nouer connaissance avec mes voisins de course la prochaine fois.
Content que tu aies ressenti les effets bénéfiques des ravitaillements. Sur marathon c’est encore plus sensible, et il faut commencer dès le 5e kilomètre. Et puis en course ce n’est pas vraiment le moment de faire connaissance, donc pas de regrets 🙂
Un autre conseil: boire, boire, boire pendant la course. L’an passé, je n’ai pas bu aux ravitaillements (seulement mangé): j’avais peur de devoir m’arrêter pour uriner; mais au bout d’1h30 j’ai eu des crampes terribles (obligé de marcher…).
Pour la pluie, certains courent avec un sac poubelle renversé et percé de 3 ouvertures (tête et bras).
Et tu t’arrêtes vraiment? Combien de temps?
L’an passé j’ai été obligé de marcher pendant 30 mn parce que mes jambes étaient tétanisées de ne pas avoir reçu d’eau pendant l’effort. Je ne recommencerai pas cette erreur!!! A demain (même si tu ne liras ce commentaire que Dimanche au mieux…). Bonne course
Ok, je vais suivre ton conseil. Quoiqu’avec la pluie prévue, il suffira de sortir la langue…
Je suis désolé, je vais pas être très sympa mais on « dirait » une discussion entre types qui ne connaissent rien à la course entre le bizut aKablé, l’autre qui marche pendant 30′ sur un semi prétendument parce qu’il n’a pas bu (complètement surréaliste, désolé, la prochaine fois entraine-toi et ça ira mieux), et enfin le 3ème qui tient des explications douteuses sur des souvenirs incomplets (la pluie n’a à mon sens jamais fait office de système de refroidissement efficace, elle saisit les muscles en pouvant provoquer des crampes qu’on ne ressent pas d’ordinaire, et augmente considérablement le risque d’un dérangement intestinale pendant l’effort en s’introduisant dans l’organisme à une température qui n’est pas le sien). En revanche, c’est bien de prévoir un vêtement chaud à l’arrivée oui ça c’est vrai 🙂 Bref, après tout, tout le monde a le droit de vivre son effort à sa façon et l’essentiel est d’être arrivé entier pas vrai !
L’explication est peut-être que l’on est tous des anciens combattants.
Par ailleurs, effectivement, ce qui marche pour certains ne marche pas pour d’autres. Les conseilleurs peuvent être dangereux.
Quand je pense que je courrais les 20km en 1h15, en trouvant que c’était lent. Sans équipement, sans boire, sans manger… C’est dur de vieillir.
L’essentiel est qu’Hervé ait terminé entier. (Par contre ce qu’il a consommé me semble louche: bizarre qu’à chaque fois il ait doublé 100 personnes – cf. billet suivant.)
J’ai suivi ses aventures sur Facebook, mais je trouve que ce n’est pas adapté : curieux d’avoir la photo d’un homme cravaté et souriant à côté d’un commentaire d’une course sous la pluie…
1h15?! je suis sûr que malgré ton âge avancé tu pourrais en faire pâlir quelques uns!
Je ne peux plus. On a découvert que j’avais un intestin mal attaché (!). Ce qui expliquait une bizarrerie : il semblait à la fois que j’avais une facilité certaine (j’avais la capacité de récupérer dans les montées – ce qui était très déprimant pour ceux qui couraient avec moi…), mais il arrivait aussi que je sois totalement sans énergie. Du coup, je ne savais pas trop quel rythme adopter. D’ailleurs ce n’est qu’a posteriori que j’ai compris que j’étais doué.
Grand regret de mon existence!
1h15 sur 20km là par contre c’est très bien, si les souvenirs ne trahissent pas le temps et la distance bien sûr.
Sans boire et sans manger, tout à fait possible, car sur ces distances là on peut très bien s’en sortir sans ces ajouts qui relèvent souvent plus du confort que d’une véritable nécessité pour maintenir la performance.
Sur marathon en revanche, point de salut : le maintien de la performance passe par une prise d’eau régulière (même en temps de pluie) et un carburant que, pour ma part, je préfère sous forme de gel. Mais à chacun d’adapter son alimentation à sa propre expérience de course… et il est vrai de dire que les conseils peuvent être « dangereux » même s’il y a tout de même des fondamentaux à respecter par tous.
En revanche, je ne connais pas de coureurs qui apprécient la pluie en compétition, même si une fine bruine sera certainement toujours préférable à une chaleur excessive. Bon courage pour les 1h45, il n’y a que ceux qui n’ont pas essayé qui ne se font pas plaisir en progressant en course à pied. Si vous avez besoin de plans d’entrainement, je vous conseille ce site : http://www.conseils-courseapied.com/