Pourquoi s’arrêter dans un monde en perpétuel mouvement ?
La durée légale du travail n’a cessé de diminuer depuis soixante ans. Le temps du repos apparait pourtant plus que jamais comme une ressource rare. La globalisation des économies, l’immédiateté des communications semblent avoir aboli les rythmes naturels (jours, semaines, saisons), l’effacement de la frontière entre vie privée et vie professionnelle rendant même nécessaire la conception d’un nouveau « droit à la déconnexion« .
Mais le temps du repos ne peut être simplement envisagé comme un temps vide, un temps de non production. Si ce temps apparaît comme un espace pour soi, un retrait pour se ressourcer, quels sont les apports de la pensée juive dans notre capacité à vivre cette rupture hebdomadaire?
Selon Benjamin Gross, le Chabbat est l’une des contributions les plus importantes du judaïsme à l’humanité. « C’est un temps hors du temps » et tous les jours de la semaine sont orientés vers le septième jour qui donne un sens à l’existence et à l’activité.
Si le Chabbat est par essence un temps « d’arrêt de l’œuvre et de retour à l’origine », ce temps de repos incarne plus que jamais une résistance à l’uniformisation du temps accéléré de la modernité. Fidèles à leur projet, les rendez-vous Martin Buber réunissent pour leur prochaine édition autour de quelques chefs d’entreprise, des jeunes acteurs de la vie professionnelle et communautaire.
J’aurai le plaisir d’intervenir lors de cette conférence organisée par le Cercle Martin Buber, en compagnie de Shaoul Benchimol, Directeur général de It Link, le 7 mars prochain. Les débats seront animés par Jean-Noël Tuillier, Sociologue du travail et de l’emploi, et se dérouleront dans l’espace Cool & workers, 2 rue du Dahomey à Paris. Réservation impérative.
Découvrez d'autres articles sur ce thème...
Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Il y a quelques années j’ai fait à peu près ce raisonnement.
Je ne suis pas sûr d’avoir suivi mes conclusions. C’est bien de me les rappeler.