Rush
Les duels font vibrer les foules, surtout lorsqu’ils opposent deux individualités aux antipodes l’une de l’autre. Ce fut le cas de la rivalité farouche entre deux pilotes de formule 1, Niki Lauda et James Hunt. Rush retrace l’épopée de ces deux pilotes légendaires, et particulièrement la tragique saison 1976, menée par Lauda, mais remportée par Hunt…
Les plus anciens de mes lecteurs se souviennent peut-être de ce qui arriva cette année là; personnellement, j’étais trop jeune et ne m’intéressait pas encore à la F1. Niki Lauda, champion du monde en titre au volant d’une Ferrari, domine rageusement la première moitié de la saison, jusqu’au grand prix d’Allemagne sur le circuit du Nurbugring. Un accident terrible au second tour, duquel il sort vivant mais gravement brûlé au visage. Peu importe, Lauda reprend le volant quelques semaines plus tard, engrange quelques points supplémentaires, et mène encore de trois points devant Hunt jusqu’au dernier grand prix de la saison, au Japon. Mais face à un nouveau déluge, Lauda abandonne la course: Hunt n’a plus qu’à finir à la troisième place pour remporter le titre, non sans mal.
Rares sont les films qui reproduisent correctement l’ambiance de compétitions sportives. Rush y parvient pourtant, avec un scénario parfaitement ajusté entre les courses et les scènes de la vie des pilotes. Si le film cède à la caricature des pilotes – Lauda en monstre de froideur contenue et Hunt en tombeur impénitent – on rentre avec plaisir dans la trame et finit par éprouver de la sympathie pour les deux protagonistes.
Enfin, passionné de F1 de la fin des années 70 à celle des années 80, j’avoue avoir retrouvé avec nostalgie cette époque révolue, ces pilotes parfois tragiquement partis comme Clay Regazzoni, Jody Schekter, Patrick Depailler, Jacques Lafitte ou Carlos Reutemann. Une époque faite de tension, de tragédies, de risques insensés. A ce titre, Rush illustre bien les progrès effectués en trente ans pour préserver la vie des pilotes, un combat dans lequel Lauda s’est particulièrement illustré.
Enfin, les amateurs noteront avec sourire l’apparition de cette fameuse F1 à 6 roues. Vous souvenez-vous de l’écurie et du pilote à son volant?
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Ah oui c’était mieux avant et pas que pour la F1 :(.