Rheingold
Dans la catégorie des films qui semblent sortir de nulle part mais qui méritent d’être vus au cinéma, voici une petite perle qui va malheureusement bientôt disparaître des écrans parisiens. Dépêchez-vous, si vous voulez le voir autrement qu’en VOD…
Rheingold raconte grosso modo l’histoire de Giwar Hajabi, alias Xatar, un rappeur allemand d’origine kurde, fils d’un compositeur et chef d’orchestre kurde, et d’une violoniste qui ont fui le régime des mollahs, d’abord en Irak, puis en Allemagne; Ses parents ayant rapidement divorcé, Hajabi devient un petit voyou de banlieue, une petite frappe ambitieuse, qui va se lancer dans diverses activités louches. Mais les chiens ne font pas des chats, et le fils du compositeur se prend de passion pour le rap. Visionnaire, il sent poindre le potentiel de ce type de musique, du temps où il n’était apprécié que d’un public plus restreint, et devient rappeur sous le pseudo Xatar.
Las, son passé de voyou le rattrape, et suite à un casse réussi mais éventé par l’un de ses complices – une des séquences les plus drôles du film- il doit fuir en Syrie, avant d’être extradé vers l’Allemagne pour être jugé, et revenir à une vie normale, toujorus dans la musique, avec son propre label, Alles oder Nix Records…
Au-delà du simple film de bad boys, Rheingold est un film saisissant sur le parcours de familles de réfugiés accueillies par une Allemagne ouverte aux malheureuses victimes des conflits du Moyen-Orient. Drôle et surprenant à maints égards, Rheingold aurait mérité un peu plus que sa bande-annonce trop restrictive, et sa couverture médiatique franchement médiocre.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec