Quelques jours en Thaïlande
Pour le vacancier en quête de dépaysement, rien de tel que l’Asie. On y trouve, à des distances assez courtes, des paysages, des couleurs, des dialectes et des sensations aussi contrastées que possible. Pour ma part cette année, et bien l’été ne soit pas la saison la plus favorable pour s’y rendre, j’ai choisi la Thaïlande. Rien de très original, cette destination étant celle choisie par 40 millions de touristes chaque année.
La Thaïlande en deux paragraphes
Avant d’y mettre les pieds, je n’avais qu’une vague connaissance de ce pays d’Asie, que j’avais bien du mal à situer sur une carte, et dont je ne connaissais que deux caractéristiques : l’appétence pour le tourisme sexuel, et le Tsunami de l’hiver 2004-2005 avec les terribles images de la plage de Phuket. Pourtant, si on s’y intéresse un peu, la Thaïlande est un pays passionnant. Royaume d’une superficie totale équivalente à celle de la France (un peu plus de 510 000 km2, contre 550 000 pour l’hexagone), la Thaïlande compte un peu moins de 70m d’habitants, ce qui la rapproche là encore de la France. La Thaïlande compte environ 5700 km de frontières avec 4 pays : le Laos, le Cambodge, la Malaisie et la Birmanie.
Pour le touriste juif pratiquant, la Thaïlande offre un atout indéniable : on y compte de nombreux centres Chabad. Conçus initialement pour offrir un accueil aux jeunes israéliens en vadrouille, souvent après leur service, ces centres se sont développés et sont capables d’accueillir des centaines de personnes pour les offices de chabbat, ou pour trouver des repas cachers proposés dans de no;breux restaurants, que ce soit à Bangkok ou dans les iles les plus fréquentées.
Bangkok
Je n’ai passé que deux jours à Bangkok. Peut-être par ignorance de la richesse de cette ville, avons-nous sous-estimé le temps qu’on peut lui consacrer. Bangkok est une ville d’Asie dans toute sa splendeur, o’ l’on croise des bidonvilles en regardant vers le bas, et des gratte-ciels ultra-modernes en regardant vers le étoiles. Entre les deux, une multitude de temples y étalent leur splendeur, sous le regard du couple princier, dont les portraits trônent un peu partout dans la ville, à l’entrée des édifices publics ou institutionnels.
Chiang Mai
Plus au nord, à une heure d’avion – il y a plusieurs vols par jour avec l’excellente compagnie Bangkok Airways – se trouve une petite ville de province réputée pour son artisanat local et sa dimension culturelle. Au-delà de ces aspects, on peut y loger pour pas cher dans des établissements très corrects, et rayonner tout autour pour visiter des temples, des parcs nationaux ou y pratiquer quelques aventures étonnantes, comme donner à manger à des éléphants ou faire du rafting – soft, très soft – sur un radeau composé de bambous.
Ko Samui
La Thaïlande compte une multitude de plages et d’îles toutes aussi paradisiaques les unes que les autres. Les autochtones ont bien compris l’intérêt touristiques de ces charmants endroits, et y offrent tout un tas de services, allant de la restauration au pressing (100 bahts, soit 2,50 euros pour un kilo de linge), sans oublier la vente de shit et les massages, thérapeutiques ou à connotation sexuels pour certains endroits.
Pour ma part, j’ai choisi Ko Samui, charmante petite île proposant une offre peut-être plus familiale que les autres destinations plus connues (Pataya, Phuket), réputées pour être des lieux de fête, si ce n’est de débauche…
Quelques petites choses à savoir avant d’y aller
- L’été est réputé pour être pluvieux. J’ai bien balisé avant d’y aller, mais au final, c’est trΩes supportable et même souhaitable. En trois semaines, nous n’avons eu que deux jours vraiment pénibles avec des trombes d’eau ininterrompues.
- L’aéroport de Ko Samui est une petite merveille. Avec ses salles d’attente en plein air, son duty-free qui fait penser à la Vallée Village en région parisienne, c’est probablement l’un des plus beau petits aérports que je connaisse.
- On m’avait dit de me méfier des moustiques, mais au final, j’en ai moins vu qu’en région parisienne en plein été. En revanche, la faune locale est charmante : on peut croiser des araignées d’une dizaine de centimètres de diamètre, des escargots gigantesques ou des cafards absolument énormes. Sans oublier les serpents, mais je n’en ai vu aucun…
- Dans toutes les villes de Thaïlande, vous pouvez vous déplacer en taxi pour pas très cher (le pouvoir d’achat d’un européen…). Il en existe de plusieurs types : les taxis classiques, comme à Paris, qui fonctionnent au compteur. Et les charmants tuk-tuks, aux tarifs plus variables. Eux-mêmes prennent une forme différente selon la ville. à Bangkok ou Chiang Mai, il s’agit de scooters équipées d’une cariole qui peut accueillir jusqu’à cinq personnes en se serrant. à Ko Samui, ce sont des camionnettes ouvertes à l’arrière, ce qui donne des allures de poursuite à la James Bond à chaque trajet, surtout de nuit…
Enfin, j’ai été surpris par le nombre important de touristes israéliens. Il est vrai que les voisins d’Israel n’offrent pas tous les critères de sécurité, et que quitte à voyager loin, autant opter pour le dépaysement. Mais à ce point, c’est étonnant, et ‘ai parfois eu le sentiment de me balader à Eilat tant j’entendais parler hébreu. Au point que certains guides ou commerçants thaïlandais n’hésitaient pas à s’adresser à nous … en hébreu pour nous aborder et nous proposer leurs services ! Il faut dire que visuellement, le thaï ressemble parfois étrangement à de l’hébreu…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec