Quelques jours au Cap-Ferret
Du Cap-Ferret, je ne connaissais pas grand chose avant d’y passer un long weekend de juin. J’y avais certes mis les pieds à l’époque où je travaillais chez Dassault Systèmes et que mon boss de l’époque, Arnaud Poujardieu, avait pris l’habitude de nous y emmener effectuer quelques réunions « au vert », entre managers ou avec l’équipe commerciale. Mais lors de ces déplacements, il y a plus de quinze ans, nous passions nos journées enfermés dans des salles de réunion, et les dîners pris le soir dans l’un des restaurants du Cap-Ferret se déroulaient en pleine nuit, souvent à l’automne. bref, aucune occasion réelle de contempler les paysages.
Pourtant, cette région vaut le déplacement ! Le cap-Ferret, c’est une longue bande de terre qui s’étend sur plusieurs kilomètres, et sépare l’océan Atlantique du bassin d’Arcachon. Ses habitants bénéficient donc d’une sorte de double exposition pour aller mettre les pieds dans l’eau : soit sur les rives calmes du bassin, soit sur les longues plages désertes qui bordent l’océan. Entre les deux, une forêt de pins parsemée de villages aux noms évocateurs. Et une longue route qui doit être bien chargée durant la période estivale : il vaut probablement mieux visiter le Cap-Ferret en dehors de ces périodes d’afluence.
Sur les conseils de notre hôte, Cecile Sèbe, qui reçoit avec mille et une attentions dans ses chambres d’hôte de la résidence Ferret-Vigne, nous avons accompli quatre petits circuits de randonnée, qu’on peut facilement mener en famille. Les déplacements d’un point à l’autre peuvent se faire en voiture ou à vélo, le Cap-Ferret bénéficiant d’une solide infrastructure de pistes cyclables.
Circuit 1
En partant de la résidence Ferret-Vigne, on traverse la presqu’île en allant d’est en ouest à travers les pins. On coupe la piste cyclable (attention, ils vont vite) et une route départementale, pour atteindre une dune derrière laquelle on découvre l’océan. Une longue plage d’un sable très fin, qui crisse sous vos pas, et s’étend sur plusieurs kilomètres. Une plage quasiment vide, parsemée de rares campeurs. On descend ensuite vers le sud, jusqu’à atteindre les premiers blockhaus et la plage de l’horizon. On remonte ensuite en suivant le train, jusqu’au boulevard de l’océan. Retour à pied à Ferret-Vigne, en passant par la route.
Circuit 2
En partant de la chapelle de la villa Algérienne, on longe le littoral à marée basse, en passant par la plage de l’Herbe, jusqu’au Canon. On traverse ainsi un splendide village ostréicole aux couleurs étonnantes. Remontée au niveau d Canon, où on traverse de vieilles bicoques là aussi vraiment chatoyantes (mais qui leur a donné l’idée de telles couleurs). Pause repas Chai Thonthon, et retour par la route (la marée haute a fait disparaître la plage…), sans oublier de contempler la mairie à l’architecture qui détonne.
Circuit 3
Départ depuis les deux restaurants en bord de bassin, L’escale et son voisin le Pinasse café, aux prix similaires et assez élevés, mais où l’on est reçu chaleureusement, et dont on sort rassasié. On descend sur la plage (à marée basse) et on descend vers le sud, en longeant quelques villas dont les propriétaires chanceux bénéficient d’un accès direct à la mer. On poursuit face à la dune, en traversant quelques très jolies criques. Une fois la dune dépassée, on doit repiquer à l’ouest, car la plage est barrée. On arrive tant bien que mal, en contournant un grillage, à la plage du Mirador, elle aussi interdite car zone protégée. De là, on aperçoit l’entrée du bassin, où se profile la dune du Pilat (visible depuis longtemps) à gauche, et l’océan à droite. On mérite alors une bonne glace au restaurant appelé lui aussi, le Mirador.
Circuit 4
Départ du Mirador, on traverse la forêt avant de repiquer vers la plage. On tombe alors nez à nez avec … un puits de pétrole et une plateforme de forage, qui serait l’un des derniers puits en action en France. On contourne le puits avant d’arriver sur la plage et de contempler les blockhaus enfouis sous la mer, et dont seul le plafond émerge. On peut alors poursuivre la randonnée sur le sable (qui crisse toujours) en remontant vers le nord et retomber vers la plage où l’on avait abouti lors du premier circuit. En fin de journée, on y bénéficie d’un point de vue fantastique pour contempler le coucher de soleil, sans oublier un petit gilet car il fait plutôt froid en fin de journée au bord de l’océan.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec