Quelques jours à Eilat
Station balnéaire située la plus au Sud de l’État d’Israël, Eilat est une sorte de petit Miami oriental. Coincé entre la Jordanie et l’Égypte, et pas si loin de l’Arabie Saoudite, Eilat confère à ce petit état une porte vers la Mer Rouge, et donc un accès maritime vers le détroit de Tiran, et au-delà, vers l’Océan indien et l’Asie. Plus que touristique, l’intérêt d’Eilat est bel et bien géostratégique. Une base navale y occupe une place imposante, à proximité du port où débarquent des flots continus de véhicules importés principalement de Corée. Les quelques vedettes qui y croisent assurent la sécurité des lieux, face aux tentatives d’infiltrations (plutôt rares), ou à toutes formes de trafic depuis les pays limitrophes (drogue, migrants ou autres).
Cela n’a pas empêché une infrastructure hôtelière assez riche de s’y développer durant les trente dernières années. Il faut dire que les fond marins de la Mer Rouge sont assez réputés, et que la paix et la sécurité qui règnent en Israël en font une destination appréciée des touristes amateurs de plongée. Un Club Med y a même existé pendant quelques années.
À Eilat, au mois de décembre, on bénéficie de températures plutôt clémentes en journée, mais bien plus fraîches dès que la nuit tombe, assez tôt d’ailleurs. Pour profiter du séjour, il vaut mieux se lever tôt que de faire la grasse matinée. On pourra alors, si l’on n’est pas amateur de plongée, aller se balader dans le désert tout proche, et profiter d’un des nombreux circuits touristiques, comme le parc de Timna, qui n’a rien à envier à un Monument Valley.
Il n’est pas rare que le vent se lève. Eilat se transforme alors en paradis pour les véliplanchistes et les amateurs de kite surf. Vendredi dernier, j’ai pu assister à un spectacle incroyable, avec, en vedette, un kite surfer plutôt senior, qui deux heures durant, a défié le vent et la mer, sous le regard enthousiaste de ses petits enfants…
Pour se rendre à Eilat, il y a plusieurs options possibles depuis la France:
- En avion, par vol direct depuis Paris, on atterrit à l’aéroport de Ramon, 20 kilomètres au nord d’Eilat. Cet aéroport tout neuf remplace à la fois celui d’Uvda, situé près de la frontière égyptienne et plus difficile à sécuriser, et le petit aéroport qui se trouvait jadis en plein centre ville, et dont la piste désaffectée, qui ne pouvait accueillir de moyens courriers, va probablement laisser place à de nouveaux hôtels.
- Toujours en avion, par liaison depuis l’aéroport international de Ben Gourion. Il y a plusieurs liaisons par jour.
- En voiture, en descendant le long de la frontière jordanienne ou le long de la frontière égyptienne. Le paysage est pittoresque, et la route est en assez bon état. Il faut cependant faire attention aux bus et aux cars, qui foncent sur cette même route, ainsi qu’eux éventuelles inondations qui peuvent provoquer l’apparition de torrents éphémères d’une violence incroyable.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Nostalgie du petit aéroport, d’Eilat qui permettait de venir facilement de Tel Aviv (aéroport Sde Dov) sans aller perdre du temps à Ben Gourion et qui permettait de rejoindre son hôtel à pied ou en quelques minutes de taxi.