Qatari, PSG qui pleure …
Le PSG a une nouvelle fois échoué dans sa quête du titre suprême européen. Battu deux fois 1 à 0 par le l’équipe de Dortmund, le club parisien a une nouvelle fois montré l’étendue de son talent quand il s’agit de surprendre son public et les pronostiqueurs.
Et pourtant…
Et pourtant, on y était presque. Cette saison, le PSG avait réussi à vaincre le mauvais sort qui s’acharnait sur lui depuis quelques années, et passer le stade des éliminations précoces en huitième de finale. Le PSG avait même obtenu un tirage qu’on lui disait favorable : une confrontation contre un Barcelone en petite forme pour les quarts, et contre un Dortmund déjà joué durant les poules, avec des scores favorables (2-0 au Parc, 1-1 au match retour). Dans l’autre partie du tableau, les monstres que sont le Bayern de Munich, Manchester City ou le Real pouvaient s’entretuer, le PSG avait de quoi envisager l’avenir en rose, et la possibilité de jouer une finale, comme en 2020…
Mais voilà, face au Barça, les choses ne se déroulèrent pas tout à fait comme prévu : défaite au Parc 2 à 3, e tune victoire au match retour contre une équipe qui jouait à 10 pendant la majeure partie du match. Pas de quoi faire les malins…
La complexité de la situation se confirmait la semaine dernière face à Dortmund, avec une défaite étriquée 1 à 0 mais un club parisien en manque de réussite sur ses rares occasions. Et hier soir, nous n’avons que la piètre confirmation d’une impression tenace, celle d’un club qui marche à côté de ses pompes. Il y eut certes du spectacle, avec 4 tirs sur les poteaux (avec les 2 barres du match aller, c’est ce qui s’appelle la shkoumoune…), mais rien de réellement menaçant, alors que le club allemand apportait le danger à chaque contre-attaque. Résultat : une élimination qu’on pourrait presque qualifiée de méritée…
Mbappé : anatomie d’une chute
Le plus triste, dans tout cela, ce n’est peut-être pas l’élimination du PSG – après tout, ce qui frustre le Qatar, par les temps qui courent, ne me dérange pas trop. Non, ce qui est le plus triste, c’est d’avoir pu constater que Killian Mbappé n’est plus que l’ombre de lui-même. Arrivé comme un feu follet il y a sept ans déjà, il repart sans un seul titre européen, et sans la moindre chance de remporter son premier ballon d’or.
Pire, sa prestation d’hier, sans être absolument nulle, donnait l’impression de voir un talent irrémédiablement abîmé. Où étaient ses dribbles et ses accélérations d’antan ? Nous n’avons qu’une star au salaire mirobolant arpenter le terrain sans la moindre chance – ni, pire, la moindre envie – de faire basculer le match. Comme si le numéro 7 voulait punir ce club où il joue sa dernière saison, au lieu de partir sur une apothéose.
La malédiction qui touche les grands joueurs qui passent au PSG semble devoir durer encore longtemps. Zlatan était peut-être reparti comme une légende, mais il n’a pas rapporté le titre tant espéré. Neymar, Messi, et bien d’autres, ont, me semble-t-il, beaucoup plus perdu au contact de la pelouse du Parc des Princes, qu’ils n’ont rempli leurs poches.
« Triste chose qu’un lion qui aboie », disait Victor Hugo en se moquant de Chateaubriand vieillissant.
Hier soir, Killian Mbappé n’aboyait même plus.
Quel club saura lui rendre son talent ?
Affaire à suivre…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec