Pourquoi je ne manifesterai pas pour Stéphane Guillon et Didier Porte
Contrairement à Hervé Resse, j’aime bien écouter Stéphane Guillon le matin, au moment du rush final, vous savez, juste avant de sortir de chez soi le matin, pour affronter l’hostilité ambiante, les hordes adverses dans le métro parisien, l’incivilité des automobilistes ou tout autre motif pour s’énerver. Stéphane, c’est le tour de chauffe du râleur, celui qui, par ses chroniques acides vous aide à faire monter l’adrénaline nécessaire du matin. Et j’ai été bien triste en apprenant que l’an prochain, cette décharge de stress matinal allait disparaître.
Mais quoi, il fallait bien s’y attendre! Avez-vous beaucoup de mauvais élèves passer brillamment de classe? A force de flirter avec le hors jeu, de taquiner les limites de l’acceptable, l’avant-centre des humoristes s’est exilé de lui-même. Car ne vous méprenez pas, ce qu’on reproche à Philippe Val ou Jean-Luc Hees, on pourrait tout à fait le reprocher à Stéphane Guillon lui-même: ce ne sont pas les dirigeants de Radio France et de France-Inter qui ont franchi les limites, mais Stéphane Guillon lui-même, hélas. Sciemment, d’ailleurs, vu le nombre de fois où il avait annoncé sa propre éviction cette année.
Alors non, je n’irai pas manifester devant Radio-France ou ses antennes nationales. Et je pense même qu’en allant manifester de la sorte, ses fans se trompent de combat. Il y a bien d’autres choses bien d’autres sujets sur lesquels se mobiliser. Et j’ai de la peine que Stéphane Guillon ou Didier Porte ne prennent pas eux-mêmes la parole pour rappeler qu’un humoriste est là pour faire rire ou réfléchir, et non pour créer des débats inutiles autour de leur petite personne.
« On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui« , disait Pierre Desproges, un expert en la matière. Tout humoriste en est conscient. Coluche, les Nuls et bien d’autres l’ont apprise, à leur dépens. Stéphane Guillon, 20 ans après la mort de Desproges, ne peut faire la naïf.
Avec le buzz et la célébrité acquise à force de donner des coups cette année, je suis certain que Stéphane Guillon retrouvera une place sur une grande station à la recherche d’un gros coup de buzz… Mais il était inévitable que sa direction le sanctionne. Non, je n’irai pas manifester pour Didier Porte et Stéphane Guillon.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Stéphane Guillon a très probablement alimenté une surenchère un peu vaine ces derniers mois. Mais honnêtement qui peut lui reprocher sachant que Val et Hees avaient de toute façon déjà mis sa tête sur le billot bien avant. A partir de là, la situation ne pouvait qu’empirer et Guillon comme Porte en faire des tonnes (et pas toujours du meilleur goût j’en conviens)pour provoquer et amener les 2 impétrants à enfin abattre leurs cartes.
Car au-delà des cas Guillon et Porte, ça sent quand même la remise au pas sur France Inter !
Je n’irai pas manifeter pour Guillon non plus. D’abord, précision oblige il n’est pas viré, mais son contrat n’est pas reconduit. De plus , pour ceux qui l’écoute, ses attaques répétitives sur des gens de France Inter n’étaient ni intéressantes pour les profanes, ni justifiées. Ensuite, elles furent faciles, très faciles. Vomir sur son prochain sans que l’autre ne soit là pour répondre ou se défendre. Coluche maitrisait l’art du Grossier, Guillon n’a su faire que dans le vulgaire. Il en faut pour tous les gouts je suppose. Guillon est un fin stratège, faute d’etre drole à chqque fois, il s’est très bien servi de France Inter comme support. Aurait il honni de la meme manière ses employeurs de canal? Certains salaires poussent à la réserve. Que tous ceus qui sont outrés, essaient de dépasser la vision de l’arbre. Guillon avait un agenda: le sien et nous auditeurs sommes comme d’habitudes les manipulés. La terre tournait avant Guillon et vous verrez chers incrédules, elle tournera toujours après Guillon.