Pourquoi courir ?
Courir? Pourquoi courir?
Les plus vieux d’entre nous se souviennent de la réplique de Mowgli au tigre Sher Khan dans le Livre de la Jungle. Mais ce n’est pas du dessin animé de mon enfance que je veux vous parler dans cet article. Non, mon sujet ici, c’est d’évoquer les principales motivations pour pratiquer la course à pied.
De plus en plus de personnes pratiquent ce sport. Même mon épouse ! Pourquoi? Certains le font par mimétisme, d’autres par envie, d’autres encore pour perdre du poids (je ne pense pas que ça marche vraiment). Alors pourquoi courir? Voici quelques bonnes raisons pour vous y mettre, vous aussi.
- Le prix. De tous les sports, la course à pied est probablement l’un de ceux qui vous coûtera le moins cher. Il suffit de chausser ses chaussures, et on est parti. Nul besoin de payer des tickets d’entrée comme à la piscine, de s’équiper de matériel coûteux comme au golf, de payer un abonnement à un club comme au tennis. Certains coureurs courent même pieds nus, limitant au maximum le prix de leur équipement.
- L’indépendance. On n’a besoin de personne pour courir. Pas besoin de se réunir à 5, 6, 7, 11 ou encore 15 copains pour courir. On peut y aller dès qu’une envie de courir nous prend. Bien sûr, on peut parfois courir avec des amis, mais ce n’est absolument pas une obligation.
- Le terrain. Si certains préfèrent courir sur un stade, on n’est absolument pas obligé de chercher un type de terrain particulier pour courir. Contrairement au foot ou au tennis, on peut aller courir n’importe où: sur la plage, en forêt, à la montagne, en ville. La terre est notre terrain de jeu. Et en plus, on peut découvrir des endroits étonnants quand on prend l’habitude de courir lors de ses voyages ou de ses déplacements professionnels.
- Adapté à tous les âges. Il n’y a pas d’âge pour commencer à courir. On peut s’y mettre à 10 ans, à 20 ans ou à 40 ans. Et on peut courir jusqu’à un âge avancé: j’ai même croisé un marathonien âgé de 75 ans sur une course. Et il n’a pas mis beaucoup plus de temps que moi…
- Moins de risques de se blesser. Attention, je ne dis pas qu’on ne peut pas se blesser en pratiquant la course à pied. Cela arrive fréquemment, mais il s’agit de blessures correspondant à une pratique trop poussée, à des erreurs d’appréciation sur notre capacité de résistance. Les risques de se faire tacler, plaquer ou de prendre un coup mal placé sont quasiment inexistants quand on court. Les contacts avec d’autres coureurs sont extrêmement rares.
- La santé. Attaquons désormais les principaux bénéfices. Courir, c’est bon pour la santé. Entendons-nous bien: c’est bon, si votre médecin ne vous interdit pas la pratique du sport ou de la course à pied. Et à condition de courir à des doses raisonnables. C’est bon pour le coeur, bon pour la respiration, bon pour les muscles des membres inférieurs.
- La santé mentale. Aussi étrange que cela puisse paraître, la pratique de la course à pied est extrêmement relaxante. Certes, il faut avoir un peu d’entraînement pour en sentir les bénéfices. Mais une demi-douzaine de séances suffisent. A partir d’une demi-heure – quarante minutes de pratique de ce sport, on libère des endorphines qui vous mettent dans un état de béatitude avancé.
- La possibilité de s’isoler. Dans ce monde hyper connecté qui nous soumet à une multitude de sollicitations par différentes sources d’information, courir permet de s’enfermer dans sa bulle, le temps d’un petit parcours. Cela me permet de me poser, de réfléchir aux principaux problèmes que je dois résoudre dans la journée (j’ai pris l’habitude de courir tôt le matin).
- La confrontation avec soi-même. Comme tous les sports qu’on pratique en solitaire – le vélo, la natation – la course à pied permet de se confronter à soi, de se challenger. Pourrai-je faire mieux que la dernière fois? Arriverai-je à courir tout un marathon, tout un semi-marathon? Serai-je à la hauteur? Parfois, cela marche, et on se sent immensément fier d’y être parvenu. Parfois, malheureusement, ça ne marche pas, on craque, on s’arrête; on marche; on se traîne. Et ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est qu’il y aura toujours un coureur, derrière vous, pour vous relancer et vous aider à reprendre, et à finir ce que vous avez commencé.
Vous voyez, on peut courir pour plein de raisons différents, ou pour une seule. Et vous, pourquoi courrez-vous?
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
D’accord sur presque tout (je viens pour ma part de faire une petite rando de 03:30)
Mais il y a les endorphines !
Un peu cela va bien. J’ai lu quelque part que des coureurs extrêmes devenaient dépendants ?
Je rajouterai un 6. bis pour la santé, c’est pour la prévention des AVC (130 000 cas par an en France) et les cancers
Et un 9 bis. la sanction du chronomètre qui est la plus juste et la moins arbitraire. Elle permet aussi de se situer par rapport à soi et par rapport aux autres.