Pourim, le roi et ses femmes
En lisant la meguila d’Esther, le récit qui institue la fête de Pourim, je n’ai pu m’empêcher de penser au président de la république. Dans les deux histoires, il est question d’un chef d’état qui demande à sa femme de participer à une cérémonie: un festin dans le premier, une invitation chez le président des Etats-Unis dans le second. Dans les deux cas, l’épouse refuse. Ce fut, dans le cas de Vashti, pour ne pas apparaître nue et montrer sa beauté, selon le récit de Pourim. Ce fut, à l’occasion d’une invitation du couple Bush, le refus d’une Cecilia sur le départ, qui préféra prétendre souffrir d’une angine, quitte à contredire son mari en faisant du shopping le lendemain. Dans les deux cas, l’épouse fut répudiée: officiellement, chez Assuérus, et de manière plus feutrée – c’est elle qui est partie – dans le cas de Cecilia. Puis, dans les deux cas, le chef d’état se choisit une nouvelle épouse, dont la beauté surpasse celle des autres prétendantes: Esther dans le premier cas, Carla dans le second.
Espérons que le parallèle prenne fin ici. Car la suite est beaucoup moins romantique: complot contre Assuerus, déjoué par Mardochée. Accès au pouvoir d’un premier ministre qui décide de se débarasser de Mardochée et de son peuple. Intervention divine, et déjouement du projet d’Haman. Enfin, les supporters de ce dernier sont massacrés, ce qui illustre la situation de guerre civile qui devait prévaloir dans le royaume. Si vous n’avez pas encore lu le récit d’Esther, il est temps de le lire, par exemple en le téléchargeant ici.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec