Pour ou contre les hymnes nationaux avant les matches?
J’ai toujours apprécié les hymnes nationaux. Certains, comme ceux des USA, de l’ex URSS ou du Royaume-Uni, pour leur musicalité. D’autres pour la chaleur des coeurs qui les accompagnaient durant le tournoi des cinq nations. D’autres pour l’exotisme qu’ils offraient, avant la diffusion d’un match de foot ou de rugby. Une certaine manière de voyager, autrement qu’en feuilletant un atlas…
Mais je comprends fort bien que d’autres n’y attachent aucune importance. Je comprends tout à fait que les spectateurs d’un match de foot, venus parfois de fort loin, n’accordent aucune importance à l’interprétation de ces airs aujourd’hui un peu désuets, et marquent leur impatience d’une manière ou d’une autre.
Je comprends aussi fort bien que des amateurs de football soient déçus par les dernières performances des bleus. Le football des années 70 ou 80 n’a rien à voir avec le football d’aujourd’hui. Tout va plus vite, plus loin. Y compris les salaires, la célébrité associées à tel ou tel joueur. Quant un footballeur gagne cent ou deux cents fois le SMIC, et qu’il semble se trainer lamentablement face à une équipe réputée moins forte, cela peut en énerver certains, qui estiment qu’avec un tel niveau de salaire, on pourrait faire meilleure figure sur le gazon d’un stade.
Bref, les débordements de mardi soir ne m’étonnent pas. La France a changé, le football a changé, le monde a changé. Et la diffusion des hymnes avant les matches entre équipes nationales, si appréciée jadis, n’a peut-être plus sa place aujourd’hui.
Osons une suggestion. Aux J.O., on ne diffuse que l’hymne du vainqueur d’une compétition. Pourquoi ne pas diffuser l’hymne de l’équipe qui remporterait le matche, et uniquement après le match?
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Pour que le foot redevienne un jeu, c’est-à-dire sans violence, sans racisme, sans corruption, sans Heysel, sans hooligans, sans banderolles, sans kop de boulogne, bref sans la connerie de masse que j’observe sur le RER B certains samedi après-midi, il suffirait de faire les matches à huit-clos, et de les retransmettre 1 semaine après la publication des résultats.
Il redeviendra une activité civilisée comme les tournois d’échecs et de badminton avec des joueurs payés en fonction de leur utilité sociale.