Pour 43 milliards de dollars de plus…
Et voilà qu’Elon Musk s’en mêle. Le déjà patron de SpaceX, Tesla, Neuralink, Hyperloop et The Boring company (si, si, ça existe !) a annoncé la semaine passée qu’il proposait de racheter la totalité de Twitter, dont il détient déjà 9%, pour un montant de 43 milliards de dollars.
Et vous savez quoi ? Ça fait grincer des dents du côté de Twitter.
Moi, j’ai du mal à les comprendre, chez Twitter. Voilà une entreprise qui n’a pas été capable d’aligner quatre trimestres bénéficiaires d’affilée, dont le business model, principalement basé sur la publicité, la met en risque permanent, et dont les utilisateurs, loin d’être aussi nombreux que ceux de Facebook, passent leur temps à s’envoyer des scuds et se balancer des fake news, voilà donc une entreprise qui se permet de cracher sur l’argent dignement gagné par un patron qui a montré qu’il savait mettre sur les rails des entreprises fortement secouées.
Mais de qui se moque-t-on ?
Je peux vous dire une chose : si j’avais refusé une offre du centième de ce que propose Musk, j’aurais passé un sale, mais alors vraiment un très sale quart d’heure à la maison.
« Tout ça pour ça ? » m’aurait dit mon épouse, soutenue par mes enfants ? « Des années de sacrifice, de dur labeur, de soirées et de weekends derrière ton écran pour dire non à un paquet de biftons ? Non mais tu es devenu fou ou quoi ? »
Sans parler de mes amis. Ayant compris que l’argent ne m’intéressait guère, ils me toiseraient avec un regard en coin : « Voici le patron de la tech qui n’a rien compris à la nouvelle économie, un véritable utopiste ».
Et ils n’auraient pas tort.
Alors si je peux donner un conseil aux actionnaires et dirigeants de Twitter, voici ce que je leur dirais :
« Vendez, bandes de cons ! Vous avez trouvé un gogo intersidéral prêt à acheter du vent pour le prix de l’or !! Vendez pendant qu’il en est temps !!! »
Je serais même prêt à le scander sur Twitter.
Le facteur ne sonne pas toujours deux fois.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Ce n’est pas seulement une question économique.
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