Poudre de Berlin pinpin
On célèbre à tour de bras cette semaine.
Après le 20ème anniversaire de la chute du mur de Berlin, voici venir la célébration de l’armistice, la fin du premier conflit mondial. Un 11 novembre sans poilu, qui risque de sombrer dans les oubliettes, par comparaison au faste du début de semaine.
Car même si la fête Berlinoise fut gâchée par l’absence du président américain, qui avait surement d’autres choses plus intéressantes à régler ou célébrer (comme sa première victoire dans la bataille autour de la réforme du système de santé), l’hyper-médiatisation de l’événement a atteint un niveau rarement égalé. Il suffisait de passer quelques minutes sur les chaînes de Radio France, par exemple, en ce lundi matin, pour s’en rendre compte: programme unique, de France-Inter à France Bleue, comme pour les jours de grève! Mur et murmures à tous les étages.
La chute du communisme fut un grand moment du 20e siècle, je le consens. Et la chute du mur en fut l’une des plus belles démonstrations, j’en suis heureux pour le peuple allemand opprimé. Et l’Europe n’a vraiment commencé à exister qu’à partir du moment où les Allemands ont réussi à se réunir en paix, c’est certain.
Mais bon, il y a d’autres sujets à traiter dans la vie, vous ne trouvez pas?
Quant à la polémique autour de la présence de Nicolas Sarkozy le 9 novembre 1989 à Berlin, disons qu’une fois encore, certains ont raté l’occasion de se taire… Au fait, vous faisiez quoi, vous, le jeudi 9 novembre 1989 au soir?
Moi, je crois bien que j’étais au cinéma.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Bizarrement je ne m’en souviens pas.
Je crois, inconsciemment, que je n’ai jamais vu l’événement comme historique, mais plutôt comme la continuité d’un mouvement engagé depuis longtemps. C’était sûrement une bonne chose, mais je ne voyais pas très clairement comment le monde allait devenir meilleur, alors que je n’avais connu qu’une succession de crises économiques depuis mon adolescence. Au fond, je n’ai pas changé d’opinion.
Quant à Nicolas Sarkozy, il est possible qu’il ait partagé l’enthousiasme des libéraux, qui voyaient s’effondrer l’empire du mal et croyaient naïvement que cela annonçait un millénaire de bonheur. Il est aussi possible qu’il ne se soit toujours pas rendu compte de son erreur.
Je n’étais pas encore né 🙂
Naturellement, il est difficile de se souvenir de ce que l’on faisait vingt ans auparavant.
Raison de plus pour éviter d’écrire (ou de faire écrire) des souvenirs reconstitués qui, comme par hasard, placent la personne concernée au coeur d’un événement historique ayant eu un fort écho médiatique. Cela révèle (ou confirme) certains traits de caractère.