Petit guide pour bien comprendre le résultat des élections à la Knesset et la politique en Israel…
A chaque fois, c’est la même chose, les analystes, journalistes et spéculateurs en tout genre nous décortiquent les résultats des élections à la Knesset – les députés israéliens – sous l’angle de la droite, de l’extrême droite, des religieux, pour en dégager un vainqueur. Ce n’est pas le bon spectre d’analyse, à mon avis.
Le bon spectre selon moi, c’est le nombre de partis en présence, 33 je crois cette année. Car le scrutin – une proportionnelle intégrale – offre une représentativité à des partis qui n’auraient pas lieu d’être si le scrutin était majoritaire comme c’est le cas en France. On se retrouve avec 7 partis qui ont moins de 10 élus (certains comme Kadima n’en ont que 2!), pour un total qui représente 25% de la Knesset!
Vous imaginez donc que la constitution d’un gouvernement fort d’un point de vue politique, c’est à dire capable d’engager des réformes, est absolument impossible. Le chef du prochain gouvernement devra composer avec des partis antagonistes, que presque tout oppose, et chaque décision devra être négociée jusqu’au moindre détail.
Tant qu’Israel ne réforme pas son mode de scrutin, louable au demeurant mais tellement peu pratique, il y a peu de chance que les choses avancent dans ce petit pays d’un point de vue politique. Heureusement, il reste la high-tech et l’économie…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec