Pape de crise ou crise du Pape?
Je ne me sens pas obligé de sentir une quelconque affinité envers le Pape actuel, Benoit XVI. La suite de bourdes en matière de communication ces dernières semaines suffit pour lui conférer une aura peu sympathique. Et notamment sur des sujets qu ime sont chers. Mais je n’éprouvais pas plus de sentiments envers son prédécesseur, très médiatique et faussement sympa.
Néanmoins, je suis passablement intrigué par le tir de barrage dont le Pape actuel a été l’objet suite à la conférence de presse donnée dans l’avion d’Alitalia (tiens, cette compagnie existe encore) qui le menait à sa tournée africaine, et lors de laquelle il aurait condamné le port du préservatif.
Mais quoi, Benoit XVI est-il le premier pape à tenir une telle position sur le préservatif? Non. Est-il à ce point réformateur ou moderniste pour changer la position de l’église en général sur le sujet? Certes non. Et les autres obédiences religieuses – islam, judaisme – portent-elles un regard tellement plus progressiste sur le sujet? Allons donc…
La campagne de dénigrement a culminé dans la presse nationale, au point de me rappeler par certains aspects les condamnations unanimes d’Israel lors du dernier conflit à Gaza. La presse ne fonctionnerait-elle qu’en mode pensée unique en France? Il faut le crorie. Heureusement que les blogs sont là pour donner d’autres lectures de l’actualité, tels les articles d’Henri Tincq (journaliste au Monde), de Pierre Bilger, de Philippe Bilger ou de Maitre Eolas.
Le Pape n’est pas franchement sympathique. Inutile de le transformer en personnage antipathique.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec