Palm Foleo – à quoi peut-il bien servir?
Palm, par l’intermédiaire de Jeff Hawkins, a anoncé hier le lancement du Foleo, un nouveau produit révolutionnaire selon son créateur, destiné aux grands consommateurs d’email via une connexion WiFi (wireless email). En gros, il s’agit d’un petit ordinateur ultra-mince, doté d’un OS Palm basé sur Linux, et d’une offre logiciel comprenant messagerie, navigateur Opera et suite Documents To Go pour la gestion des documents. D’autres logiciels suivront surement, dès que les éditeurs passeront sur la plateforme de développement ad hoc, dixit Hawkins. L’avantage du Foleo comparativement aux autres produits Palm, c’est qu’il est doté du bluetooth, du WiFi (enfin), d’un écran VGA 1024×600, d’un véritable clavier, et qu’il se synchronise tout seul avec le SmartPhone qui lu iest associé (Treo ou autre). Ah, j’oubliais, son autonomie affichée est de 5h. pas mal pour un portable, mais il pourrait faire mieux…
Pourtant, malgré le design propre et net de ce nouvel appareil, on peut se demander si Palm, n’a pas commis sa première grande erreur technologique. En effet, les premiers organisers (PDA), les Palm Pilot, et les premiers SmartPhone Treo (conçus par Hawkins pendant sa période chez Handspring) furent deux formidables succès parce qu’ils procédaient d’un mécanisme de rupture: les précédentes tentatives de PDA comme le Newton avaient été des échecs et les Palm Pilot furent les premiers PDA alliant offre logiciel de qualité et prix abordable; le Treo a introduit une convergence entre téléphonie et organisers qui jusqu’alors n’existait pas – on se promenait avec un téléphone dans une poche, et son PDA dans l’autre… Le Foleo relève-t-il du même mécanisme de rupture? Je ne le pense pas. Après tout, ce n’est qu’un PC portable sous Linux. Rien d’autre.
Pire, il me semble que le Foleo vient se positionner sur un marché où Palm n’a que très peu de chance de s’en tirer sans gros dégats, celui des ordinateurs ultra portables. Là où les marges sont ridiculement faibles. Et le marché pas si évident que cela. Car à tout choisir, je préfère me promener avec mon petit Treo 650, qui me permet d’envoyer des mails via GPRS, que de chercher la n-ieme borne WiFi non protégée pour synchroniser mon Foleo. Et j’ai déja un notebook, merci, qui fonctionne sous Windows, et qui sait tout aussi bien se synchroniser avec mon Treo.
Qui donc achètera un Foleo? Les afficionados de Linux? Pas sûr. Les afficionados du Treo? Encore moins sûr. Les afficionados du portable? Là encore, peu vraisemblable, car l’offre logiciel reste limitée. Alors qui? Comment Palm écoulera sa première production de x1000 Foleo? Nul ne le sait, et je doute que Palm même le sache…
Personnellement, je dois avoir été très déçu par cette annonce. j’aurais préféré voir Hawkins travailler sur un Treo enfin doté du WiFi. Deux ans pour arriver à ça, c’est cher payé…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
La réponse: l’ultramobilité, comme un couple UMPC-mobile, du moins ça semble être la thèse de Xavier Studer sur le blog télécoms de la TSR:
http://tsr.blogs.com/telecom/2007/06/le_pc_ultramobi.html
C’est vrai qu’un PC qiu démarre un moins de 10 secondes, ca ne se voit pas tous les jours. Mais je reste convaincu que l’important, en l’occurence, c’est: 1- les marges 2- l’offre logiciel 3- le pouvoir d’organiser le channel de vente . C’est ce qui a fait le succes de Microosft. Et c’est ce qui manque cruellement a Palm…