Once upon a time… in Hollywood
Des films sur le milieu du cinéma et sur Hollywood en particulier, on en a déjà vu. Mais quand c’est Quentin Tarantino qui s’y met, on se dit qu’on va en prendre plein la vue. Hélas, le résultat est en-deçà des espérances.
Bien sûr, il y a quelques séquences vraiment réussies, de ces séquences que seul un réalisateur de génie peut mener jusqu’au bout sans gâcher le plaisir: la visite au ranch Spahn, ou les deux séquences du tournage de la série Lancer. Mais 2h40 pour arriver au résultat final, dieu que c’est long!
Attention, spoil !
Ce qui est le plus gênant, c’est cette habitude que prend apparemment Tarantino, comme avec Inglorious Basterds, de jouer avec les faits. Cette fois, c’est l’histoire officielle de la mort de Sharon Tate qui prend un coup dans l’aile. Que Tarantino ait envie d’adapter l’histoire à sa façon et de raconter des fables qui finissent (plus ou moins) bien, c’est son droit. Mais ce n’est pas forcément un gage de réussite.
Bien sûr, les amateurs de cinéma, les purs, les vrais, ceux qui auront potassé la fiche Wikipedia de Sharon Tate, de Roman Polanski, de ranch Spahn et de Charles Manson ne manqueront pas de vous faire remarquer la longue série de clins d’oeil qui agrémente le film, de l’apparition de Bruce Lee au mode d’alimentation des hippies délurées qui se promènent dans les rues de L.A., sans oublier les prises de vue à côté de certains lieux mythiques de Hollywood.
Once upon a time … in Hollywood n’est peut-être qu’un film de passionné pour des passionnés, réservé à une sorte d’élite, et finalement pas conçu pour le grand public…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec