Nous voulons la vidéo-surveillance pour surveiller les postes d’aiguillage !
L’actualité nous offre ce matin un petit carambolage des plus surprenants. D’un côté, une panne majeure à la Gare de l’Est, due, selon les responsables de la SNCF, à un acte malveillant, une véritable tentative de sabotage au niveau d’un poste d’aiguillage : plusieurs centaines de câbles sectionnés, notamment ceux liés à la sécurité du trafic, plutôt dense à l’approche de la gare, avec des TER et des TGV qui viennent se croiser toutes les minutes.
De l’autre, un vent de contestation qui se lève, du côté des adversaires de la vidéo-surveillance, depuis l’annonce hier, de la mise en place d’un large dispositif de sécurité à l’approche des JO de 2024 : drones, scanners corporels, et vidéo-surveillance automatisée pour détecter les comportements suspects parmi les centaines de milliers de visiteurs attendus. Une experte de la Quadrature du net expliquait, ce matin sur France-Culture, les risques fondamentaux posés par la généralisation de la vidéo-surveillance automatisée…
Voici donc deux actualités qu’il m’a semblé intéressant de relier. Alors que la sécurisation de plusieurs centaines de postes d’aiguillage pose des problèmes de personnels et de budget, pourquoi ne pas utiliser les mêmes outils que ceux qu’on voudrait utiliser pour filtrer les accès et identifier les suspects autour des points sensibles de la SNCF ? Et d’ailleurs, pourquoi ne pas utiliser ces mêmes outils partout où il y a des points sensibles ?
On me dit dans l’oreillette que ce serait déjà fait.
Mais que les cassettes-vidéo des enregistreurs étaient démagnétisées.
Sale époque.
Vive le Cloud.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec