Notre-Dame, après les flammes
Une vision dantesque, un cauchemar surréaliste. Voir un bâtiment tel que Notre-Dame livré aux flammes un beau soir de printemps, cela fait surgir chez tous les français, petits et grands, catholiques ou non, une profonde tristesse. Car plus qu’un lieu de culte, la cathédrale représente l’un des principaux points de repère, non seulement de la ville de Paris, mais du pays tout entier. Comme le Mont Saint-Michel, les arènes de Nîmes ou le château de Versailles, Notre-Dame fait partie du patrimoine national, de la mémoire national. Comment traverser Paris sans pouvoir distinguer sa flèche, coincée derrière les deux beffrois, se dégageant sur la Seine?
Huit siècles d’histoire sous les flammes impitoyables de notre temps inhumain… mon cœur pleur #NotreDame #Paris pic.twitter.com/dYqzC4kmFp
— SONYA YONCHEVA (@sonyayoncheva) 15 avril 2019
Partout dans le monde, les témoignages de soutien se succèdent. Des États-Unis, du Royaume-Uni ou d’Israel, les messages arrivent dans ma boîte aux lettres, anciens collègues, amis ou partenaires actuels. C’est dire la portée de cet incendie. Il faut dire que par son ancienneté – elle est entrée en service il y a un peu moins de huit siècles – et sa célébrité, entretenue par la littérature et le cinéma, Notre-Dame ne fait pas uniquement partie du patrimoine national, mais est un des monuments français les plus connus au monde.
Demain, le feu sera éteint. L’enquête pourra commencer. Établir l’origine de l’incendie. Déterminer s’il s’agit d’un départ de feu criminel, ou non. Comprendre ce qui a pu se passer, comment un tel feu a bien pu prendre sous les combles. Il est étonnant, et heureux, qu’on ne dénombre aucune victime parmi les touristes ou les passants, pour un monument aussi célèbre et aussi visité (presque 13 millions de visiteurs s’y pressent chaque année).
Demain, la souscription pour la reconstruction de son toit et de sa flèche débutera probablement. Bien que juif pratiquant, je me sens concerné par ce qui vient d’arriver. À la mesure de mes moyens, je participerai à la souscription. C’est aussi cela, être juif et français à la fois.
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Note: hier, je me suis mépris sur Twitter. J’ai attribué à Photoshop ce qui était extrait d’une véritable photographie de cette scène terrible. L’auteur de cette photo diffuse des clichés superbes de Paris sur son compte Flickr. S’il lit ces lignes, qu’il accepte mes plus plates excuses, et la reconnaissance d’un extraordinaire talent.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec