Mon poissonnier roule en Porsche…
… et mon maraîcher roule en Ferrari. Cala aurait pu être le titre de l’enquête du CREDOC publiée la semaine passée, et selon laquelle un quart de nos compatriotes auraient renoncé à la consommation de fruits et de poisson, estimant que ces produits sont trop chers. Mais si on poursuit la lecture du communiqué de presse, on y apprend, avec surprise, que selon le CREDOC:
- la notion de cherté est relative est mal appréciée
- le recul de la consommation de produits frais serait un effet générationnel
A croire que ceux qui ont compilé les résultats de cette ‘enquête n’ont pas mis les pieds dans un marché ces dernières années! Le bar à 25? le kilo, la sole à 29?, sont devenus fréquents. 29? le kilo, c’est environ 200Frs, pour ceusses qui seraient restés aux anciens tarifs. A ce prix là, pas étonnant que certains y regardent à deux fois.
Idem pour les fruits et légumes. petit exemple ce matin, dans un marché boulonnais: deux fenouils et deux tomates (des coeurs de boeuf, c’est vrai, je ne refuse rien). Ttotal: 8,72?. Vous avez bien lu. Deux grosses tomates et deux fenouils, cela vaut presque 10?. On croit rêver. Va-t-il devenir difficile de manger des tomates à tous les repas…?
Alors bien sûr, il y a les combines: certains marchés parisiens ont conservé des tarifs acceptable (par exemple à Belleville ou à la Place des Fêtes), à condition d’acheter par grosses quantités. Autre technique, faire son marché 10 minutes avant la fermeture, et profiter des prix cassés pour écouler les fins de stock. Et pour ceux qui ont gardé un esprit champêtre, il reste la cueillette à Gally…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec