Mickael Jackson
Dans sa mort comme durant sa vie, Mickael Jackson aura été un phénomène médiatique. Tout le monde en parle comme si c’était un sujet de première importance, alors qu’il ne s’agit que d’un gamin surmédiatisé, surexposé, qui a eu la chance – ou le malheur – de croiser Quincy Jones, grand bonhomme de la musique qui l’a érigé en star mondial en trois ou quatre albums.
On aurait pu croire Mickael Jackson éternel, mais non, il n’est qu’une star des années 80. Complètement 20e siècle, tendance paillette et cuir. Les artistes éternels, eux, font partie de la mémoire collective. Or j’ai testé auprès de mes gosses: ils n’ont jamais entendu parler de cet individu, et sont bien incapables d’en chanter un air. Bref, ils n’ont pas encore été intoxiqués.
Pour ma part, je n’ai que peu apprécié le bonhomme, qui a part quelques déhanchements et une voix de minette, n’arrive pas à la cheville de Joe Jackson. Seule, à mes yeux, cette chanson mérite quelque intérêt:
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Effectivement, le chanteur ne laisse que peu de souvenirs.
Ce qui est plus intéressant est la régression qu’il a subie. De ce qui semblait un bel homme noir, il est devenu une sorte de caricature de gamin blanc replié sur lui-même.
Illustration de l’idéal qu’impose la civilisation US ? Je remarque que les noires semblent victimes du même phénomène, en moins exagéré: elles paraissent adopter un positionnement « adorable brunette »…
Tout cela combiné avec les effets d’une perte d’enfance, comme Citizen Kane ?
Pas d’accord du tout. Je suis impressionné par la popularité de MJ chez les ados. Même mon gosse qui n’a pas encore été atteint par le virus de la musique connais bien MJ. Idem pour mes neveux et nièces, y compris parfois moins de 10 ans.
Ils ont donc été exposés au virus?