Messieurs Niel, Pigasse et Kretinsky, il est temps de faire le ménage…
Depuis de nombreuses années, d’anciens lecteurs du Monde ont, comme moi, pu constater la dérive quasiment sectaire d’une partie de la rédaction de ce qui fut, jadis un grand quotidien, mais qui n’est même plus que l’ombre de ce qu’il fut il y a un demi-siècle. Depuis une vingtaine d’années, la ligne éditoriale de ce journal a délaissé l’approche qui fit son succès auprès d’une communauté d’intellectuels qui se disaient de gauche, qui prenaient le temps de la réflexion avant toute décision, et n’auraient jamais cédé face à un clientélisme de bas étage.
Que reproche-t-on au Monde, dans sa version actuelle ? À peu près tout, depuis les publicités tapageuses dans son supplément hebdomadaire sur papier glacé, jusqu’à son soutien aux idées de la NUPES et à une idéologie de gauche qui n’a pas hésité, ces derniers mois, à fricoter avec l’extrême gauche. Petit à petit, on a vu ce qui était une ligne éditoriale calée sur des valeurs qu’on croyait morales et une certaine idée de la rigueur journalistique, céder aux sirènes du parti pris délibéré, sur des sujets aussi fondamentaux et clivants que l’économie, l’immigration, ou les conflits internationaux.
Surtout, on a pu voir, au fil du temps, l’équipe de rédaction se laisser gangréner par des idéologues ayant revêtu des habits de journalistes, et faisant passer leur propagande infectieuse pour des articles de presse. Le Monde s’est ansi transformé peu à peu en un vecteur d’idéologies nauséabondes et de discours propagandistes. Au diable la rigueur journalistique, si difficile à assumer …
De ce dont nous percevions vaguement la présence, nous n’avions pas encore la preuve tangible.
Désormais, cette preuve est devant nous. Grâce à un article publié aujourd’hui dans le Figaro, nous savons désormais que dans une institution de référence, ou qui prétend l’être comme Le Monde, une petite équipe peut faire régner la terreur, à l’instar de ce qu’on peut désormais constater dans certaines de nos banlieues. Dans cet article d’Eugénie Bastié, intitulé «Les gens ont peur, c’est l’omerta» : au Monde, un malaise grandissant sur le traitement d’Israël dans le journal, nous saisissons un peu plus la gabegie qui règne désormais au sein de la rédaction d’un des plus importants représentants de la presse nationale.
Voici un extrait de cet article, que vous pourrez lire dans son intégralité ici.
Une frange de la rédaction prend ouvertement le parti des Palestiniens. Ce qui n’est pas nouveau dans un journal propalestinien depuis toujours. Ce qui est plus problématique est l’indulgence manifestée envers les bourreaux du Hamas et la haine affichée de l’État hébreu. Au cœur de ces bureaux aseptisés de verre et d’acier, dans le service société du journal un mur entier surmonté d’un autocollant « stop
génocide » est consacré à Gaza. Ceux qui ont fabriqué ce patchwork ont mêlé coupures de presse sur le massacre en cours, photos d’enfants mutilés, une chronologie titrée « ne laissez personne vous dire que ça a commencé le 7 octobre 2023 », avec la litanie des crimes imputés à Israël. Des caricatures affichées frisent avec l’antisémitisme ou le complotisme : une femme pleurant son enfant mort dans ses bras devant une forêt de micros avec cette légende « Mais condamnez-vous le Hamas ? » suggérant un unanimisme médiatique imposé, une statue de liberté vêtue d’un drapeau israélien taché de sang tenant à bout de bras un enfant palestinien mort, une autre caricature représentant une main tenant un produit avec l’étiquette « Nettoyage ethnique » vaporisant du sang sur une carte de la Palestine avec cette mention « ça n’a jamais été un conflit, ça toujours été un génocide ».
Dans cet article, on découvre comment une équipe éditoriale, censée couvrir le conflit le plus médiatisé du siècle de manière neutre et précise, participe méthodiquement et depuis plusieurs mois, à une campagne de propagande et de désinformation, au service d’une cause qu’elle prétend juste, mais qui n’est rien d’autre que la propagande d’un parti islamiste dont les exactions sont passées sous silence.
On découvre comment cette équipe, emmenée par un rédacteur chef adjoint sous influence, Benjamin Barthe, mène une campagne d’influence au profit d’intérêts étrangers, et participe de son plein gré depuis plusieurs années à une campagne de dénigrement d’Israel, campagne dont on a pu mesurer l’impact l’an dernier, quand il fallut descendre dans la rue pour protester contre la vague d’antisémitisme qui sévit en France.
On découvre aussi ce mur de la honte, où la pire des propagande s’affiche, comme si Le Monde s’était transformé en organe de presse du Hamas ou du Fatah, au mépris de près de quatre-vingts années d’un journalisme qu’on pensait de haut vol.
Alors Messieurs Niel, Pigasse et Kretinsky, vous qui êtes les principaux actionnaires de la holding qui détient Le Monde, jusqu’à quand allez-vous laissez cette bande de pseudo-journalistes alimenter la haine de nos compatriotes juifs, salir un état démocratique qui a vécu ces dernières années sous la menace de tirs de roquettes, et qui a dû faire face au premier pogrome du 21e siècle ? Jusqu’à quand laisserez-vous un petit groupe influencer la ligne éditoriale d’un journal qui devrait être empreinte d’une neutralité absolue ? Jusqu’à quand laisserez-vous une telle insulte à la mémoire des dizaines de journalistes de qualité qui ont oeuvré pour ce journal ?
Le rôle d’un chef d’entreprise requiert parfois, vous le savez comme moi, la prise des décisions difficiles.
Une sanction exemplaire à l’encontre de la mafia organisée par Benjamin Barthe et ses acolytes s’impose, si vous ne voulez pas perdre de nouveaux abonnés, si vous souhaitez protéger ce qui reste de votre projet initial, et avant qu’il ne soit trop tard, pour guérir l’âme malade de ce quotidien ostensiblement parti à la dérive…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Le problème ne date hélas pas d’hier. Pour information, voilà un extrait d’un mail récent que j’ai reçu d’un camarade de promotion (X67) parlant de mai 68:
A l’époque le journal « Le Monde » était très lu à l’Ecole. Je pense qu’il y avait un abonnement gratuit pour nous, ou bien quasi-gratuit. Je suis sûr qu’il y avait 200 ou 250 abonnements par promo.
Il y faisait une grande propagande pro-maoiste et pro-Révolution Culturelle avec les articles régulier d’Alain Bouc je crois. Comme ce journal était évidemment un quotidien de haut standing intellectuel et impartial, il publiait aussi de temps en temps une tribune d’une pleine page négative sur la Chine, mais avec au milieu un entrefilet de 10 lignes qui décrédibilisait le contenu de la page. Je pense que ce journal fut d’une efficacité redoutable pour rendre sympathiques ou acceptables beaucoup d’idées qui se sont propagées.
Il a d’ailleurs continué les années suivantes, et je me souviens des articles dithyrambiques sur l’exil obligé des habitants de Phnom Penh présenté comme un merveilleux exemple de retour à la campagne.