Messiah
Je ne suis pas un grand fan de séries. J’en ai vu quelques unes par le passé (24, Desperate housewives, House of cards ou Hatufim) dont je suis sorti en général physiquement vanné, et avec le sentiment d’avoir perdu une grande partie de mon temps. Passer 12 ou 18 heures à regarder un spectacle qui pourrait parfois tenir sur un film de deux heures, cela m’exaspère.
Mais il m’arrive d’essayer quelques séries dont le concept me paraît assez déjanté pour que je commence par regarder un ou deux épisodes. Parfois je n’accroche pas du tout, comme avec Mad men ou Better call Saul), parfois j’essaie d’insister un peu plus. C’est ainsi que j’a vu la première saison de Narcos (mais rien ne justifie une seconde), ou de Fauda.
La série qui m’intéresse, en ce moment c’est Messiah. Son concept est assez dingue pour qu’on s’intéresse au moins à quelques épisodes : le retour de Jésus sur terre. Bien sûr, son nom n’est jamais prononcé (ou pas encore au stade où j’en suis), mais la similitude avec l’iconographie du Moyen-Âge est sans équivoque. Là où cel devient encore plus intéressant, c’est que ce nouveau messie est Iranien, se révèle tout d’abord auprès de musulmans en Syrie, parle couramment hébreu, et parvient à faire trembler la CIA et le Shin Beth. Un ressortissant iranien qui vient soulever des réfugiés mexicains, avouez qu’il fallait y penser.
La série en elle-même n’est pas exempte de quelques défauts : l’interprétation un peu lourde de Tomer Sisley (qu’on a vu plus inspiré), et les moyens assez limités, pour un récit somme toute assez surnaturel. Par moment, on se croirait au théâtre tant c’est lent et verbeux. Mais dans l’ensemble, les premiers épisodes valent le détour. On y trouve posés, l’air de rien, quelques sujets d’actualités, comme le traitement des réfugiés à la frontière texane ou au Moyen-Orient, le rapport entre Islam et chrétienté, la collaboration entre israéliens et américains sur des sujets de sûreté nationale…
Attendons la suite, je n’en suis qu’au quatrième épisode…
Découvrez d'autres articles sur ce thème...
Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
« Passer 12 ou 18 heures à regarder un spectacle qui pourrait parfois tenir sur un film de deux heures, cela m’exaspère. »
exactement mon ressenti pour les séries
mais je dirais pire, à quoi bon passer 12 ou 18 heures à regarder un truc qui tenait dans une séance de cours à l’école primaire au Maroc haha: https://www.bbc.com/news/entertainment-arts-50691775
Pour l’originalité de l’iranien en tant que faux Messiah, c’était dans les bouquins aussi ^^
« The Dajjaal will emerge from the east, from the direction of tribulation & evil as the prophet said « Fitnah is here » and he pointed towards the east. He will emerge from the east, from Khorasan and will pass through Isfahan » (Khorassan: https://en.wikipedia.org/wiki/Khorasan_Province), je crois que netflix a même bloqué des twittos ayant posté ces spoils.
mais je reconnais à la série pas mal de mérite dont ceux que tu listes.
HS: Pour une série un peu underrated, je viens d’essayer Colony, ce fut laborieux d’arriver jusqu’à la saison 3 mais les dilemmes moraux posés à des humains ayant le même objectif (préserver des vies humaines) avec différentes méthodes (collaborer ou résister, avec des fois la collaboration qui sauve plus, des fois la résistance qui sauve plus) vaut le détour, et surtout, une série qui parle d’invasion extra-terrestre mais où tout se passe entre humains.