Messi : je suis arrivé comme une légende, je suis parti comme une m…
Ça y est, la saison est finie, le PSG est champion de France, d’un point devant Lens. Un seul petit point. Malgré les millions dépensés, les stars, les paillettes et un budget pharaonique. Pourtant, le PSG fait la gueule. l’objectif principal, celui après lequel le club court depuis plus de dix ans, lui a encore échappé, et tôt dans la saison, dès les 8e de finale. Et depuis cette date, le PSG a semblé jouer en marche arrière, comme ses deux stars sud-américaines : Neymar se la coule douce depuis trois mois, et Lionel Messi a fini la saison en trottinant.
Le plus triste dans tout ça, ce ne sont pas les rêves évanouis, le maigre point d’avance ou les stars qui glandent. Non, le plus triste, c’est ce sentiment que ce club est méprisé par certains des joueurs qu’on a fait venir, parfois avec un pont d’or. Il n’y qu’à se remémorer les propos de Neymar, qui s’était payé le club et ses supporters, en rappelant la remontada d’il y a quelques années infligés par Barcelone, ce 6-1 historique, qualifié de plus beau match de sa vie (on aurait pu alors lui demander s’il se souvenait de la tannée reçue en coupe du monde, à domicile…).
La dernière sortie de Lionel Messi, parti se dorer la pilule à Miami, sont de la même teneur. Affirmer que ces deux dernières années sont les plus mauvaises de sa carrière, c’est une fois encore cracher sur son ancien employeur, et sur les supporters qui étaient venus l’accueillir … en messie.
Oublié le maillot floqué du numéro 30. Oublié le tour de piste pour se présenter aux supporters. Oubliées les promesses. La lune de miel a été courte, le divorce n’a pas été difficile à régler. Un petit voyage surprise en Arabie Saoudite, quelques jours de suspension, et hop, emballez c’est pesé.
Je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec la tirade de Zlatan, lorsqu’il quitta le PSG : « Je suis arrivé comme un roi, je suis reparti comme une légende ». Qu’on apprécie ou non Ibra, il faut lui reconnaître un sens de la formule et une combattivité qu’on n’a eu le loisir de contempler ces deux dernières années avec Messi – ni même avec Neymar.
Messi ou Neymar se comportent en fait comme ces anciens salariés, qui déçus de leur carrière, crachent sur les entreprises où il n’ont pas réellement percer, comme s’ils avaient été des incompris. Ce faisant, ils oblitèrent le fait que c’est leur propre valeur qui en prend un coup.
Messi est arrivé comme une légende.
Il repart comme une m…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec