Mémoires de président
On reproche souvent à Nicolas Sarkozy de déprécier l’image présidentielle, par une surexposition de sa vie privée, un mode de vie légèrement arriviste – ou « bling-bling » -, un langage parfois peu châtié (le fameux « casse-toi pauvre con« ) et une tendance à l’esbroufe qu’on lui attribue en oubliant soigneusement les défauts de ses prédécesseurs.
Le récent ouvrage de Valéry Giscard d’Estaing, La Princesse et le Président, ce dernier laisse planer le doute sur une éventuelle liaison entre lui-même et Lady Di. Les lecteurs du Canard Enchaîné n’apprendront rien sur la légèreté des moeurs du seul président de la Ve République sorti de l’X. Mais cette dernière pantalonnade de VGE me semble, pour le moins, déprécier autant la fonction présidentielle, que le passage de Cécilia à Carla, finalement bien plus proche de son époque et de l’ère des familles recomposées, que ne le fut ce brave Giscard.
Et finalement, à comparer Sarkozy heureux jeune re-marié à un VGE qui fait le malin en exhibant ses ex potentielles (ah, ce qualificatif d' »ex », il lui collera toujours aux fesses…), ou à un Mitterrand à la double vie devenue affaire d’état, on se demande bien qui en a fait le plus pour écorner l’image d’un président de la République?
Nicolas Sarkozy ne traîne encore ni affaire de diamants, ni affaire de cassette vidéo, ni encore d’affaire d’initiés. Les jeux entre le pouvoir présidentiel et le monde des affaires semblent bien moins opaques que du temps du système Chirac ou de son prédécesseur.
Bref, aussi bien coté cul que coté sexe, l’actuel locataure de l’Elysée s’en sort, finalement, pas si mal. Pourvu que cela dure.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
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