Malgré Cana
Rien ne justifie la mort d’innoncents, et particulièrement d’enfants innoncents. Le bombardement de Cana, qui, dix ans après un premier carnage, reçoit de nouvelles frappes excessivement meurtrières, me désole. Nul ne peut tirer de joie des scènes montrées ce week-end sur toutes les chaines de télévision.
Il faut toutefois raison garder. Condamner certes, mais ne pas aller au-delà. Les scènes de violence qui se sont ensuite déroulées à Beyrouth ne sont pas à l’avantage de la frange de la population libanaise qui soutient le Hezbollah. Les propos de Chavez, qui compare le conflit actuel à l’Holocauste (ces gens là ne savent pas prononcer leterme Shoah) sont tout aussi affligeants. Il faut dire qu’il rendait visite à un chef d’état tout aussi affligeant, le président iranien Mahmoud Ahmedinejad.
Israel en a tiré les conséquences le premier, en état responsable. L’aviation israelienne a annoncé la suspension de ses raids pour 48 heures. Notamment pour permettre aux civils encore présents sur les zones de conflit d’évacuer celles-ci, et de se diriger vers le nord, plus à l’abri. Je ne me souviens pas avoir entendu le Hezbollah annoncer la suspension de ses tirs de roquettes, après qu’une de ces dernières ait touché un atelier de réparation de trains à Haifa, tuant là aussi des civils "innocents"…
Le conflit entre Israel et le Hezbollah continuera, même après un cessez-le-feu, même après qu’une force internationale vienne prendre position entre le fleuve Litani et la frontière nord de l’état d’Israel. Qui sera là, alors, pour condamner les tirs de roquettes sur les populations de Galilée et du Golan?
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec