L’inspecteur Harry débarque dans l’Oise
Préserver l’environnement peu s’avérer périlleux. Découvert ce weekend dans l’édition de vendredi soir du quotidien Le Monde, le maire sans étiquette de Laigneville ne fait pas dans la dentelle. Excédé par les incivilités de quelques compatriotes qui avaient pris la fâcheuse habitude de se délester de leurs déchets hors des décharges publiques, Christophe Dietrich a adopté une approche pragmatique d’une assez grande efficacité au vu des résultats.
Sa méthode est simple: il enquête personnellement sur chaque déchet (tuyaux, planches de bois, plastiques abandonnés, etc.) en tenant compte de tout indice qu’il peut y trouver (numéros de téléphones, noms, références), pour remonter la filière et identifier l’origine du déchet, sans hésiter à prendre une fausse identité quand cela lui permet d’accélérer son enquête, ce qui lui a valu quelques déboires avec la CAF. Puis il se charge personnellement de rapporter les objets laissés par les contrevenants au pied de leur domicile, ce qui a le mérite de les excéder et de créer quelques situations cocasses.
D’une certaine manière, l’histoire du maire de Laignelet fait penser à l’inspecteur Harry, le policier aux méthodes peu orthodoxes, incarné à l’écran par Clint Eastwood. Il rappelle que lorsque plus personne ne respecte la loi, il peut être habile d’en toucher les limites pour mieux la faire respecter…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Cela peut aussi être la méthode Colombo. Tout le monde respecte la loi, non ? En conséquence, si l’on trouve un déchet quelque part, c’est qu’il a été perdu par quelqu’un. Il est donc de simple bonne éducation de le lui rapporter.
Ce qui montre aussi qu’il y a des moyens pacifiques de faire respecter la loi. (Ce qui ne me semble pas la leçon de Harry.)