Les réseaux sociaux, c'est comme les boîtes de nuit…
Les réseaux sociaux, c’est comme les boîtes de nuit: on ne féquente que celles qui ont déjà du succès. Entrez dans une boîte de nuit vide, vous verrez, vous aurez aussitôt l’envie d’aller voir ailleurs. C’est comme ça. Pour que la boîte ait du succès, il faut qu’elle soit bondée dès le premier soir, et même qu’on refuse l’entrée à ceux « qui ne font pas partie du club ».
Et bien c’est ce que constatent, à leurs dépens, les fondateurs des diverses formes de réseaux sociaux politiques. Comme l’avait prévu Nicolas il y a quelques semaines déjà, les réseaux sociaux politiques ne sont pas promis à un avenir très brillant. Les créateurs de possibles n’ont pas fait mieux que la Coopol… et la désuète campagne de buzz négatif autour du site web de Ségolène Royal il y a quelques mois paraît bien désuète, face au budget engagé pa rle parti présidentiel. Et en réalité, en présence de Facebook, rares sont les réseaux sociaux qu iréussiront à tirer leur épingle du jeu dans les prochains mois… Que voulez-vous, c’est la boîte de nuit la plus à la mode!
Mieux que quiconque, Stéphane Guillon a réussi à immortaliser ce concept dans sa chronique il y a quelques jours.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Ces bides de l’UMP et Royal en matière de réseaux sociaux sont quelque part rassurants et montrent que les internautes ont encore un esprit critique … Il ne suffit pas d’avoir le look ou l’attitude 2.0 .. Encore faut-il avoir une vraie démarche de fond fondée sur des valeurs et pas des considérations tactico-trendy !!!
Il est important de prendre en compte le facteur d’implication, nombre de personnes ne changeront pas de réseau social ( de Facebook à Google Buzz par exemple) pour la simple et bonne raison que tout leur réseau est déjà crée.
On peut faire l’analogie avec un changement de mail, qui est finalement une procédure fastidieuse et contraignante.
C’est somme toute, le même principe d’attraction que l’on peut observer dans les banques (mais là j’ai l’impression de m’égarer) et qui fait se tenir majoritairement le marché des réseaux sociaux dans quelques grosses « boîtes »
Bonjour Hervé,
C’est vrai qu’il est très dur « d’amorcer la pompe » pour un nouveau réseau social.
Des « outils » qui créent des dizaines de milliers d’utilisateurs factices
C’est pour cela que de tels outils sont vendus sur internet pour quelques centaines de dollars (photo, profils, comments, ..) et génèrent des invitations bidons pour « animer le réseau ».
Pour LesAssos.com, j’ai fait le choix de ne pas recourir à de tels artifices, à la fois pour des raisons éthiques (ne pas tromper nos utilisateurs) mais aussi par choix stratégique.
Il vaut mieux monter plus lentement mais plus … durablement, moins de paillettes mais … plus de sens!
Un bon resto dure plus longtemps qu’un resto à la mode. Car, par essence, la mode change!
Mais, il y a moins de bruit et donc on peut y entendre et être entendu. On va donc y trouver plus de sens et y créer des liens plus forts que lorsque l’on se contente d’être vu.
Alors quelle solution pour remplir la boite ?
D’abord, mettre en place un réseau qui corresponde à un vrai besoin en lien avec la vraie vie.
Puis, intégrer une richesse fonctionnelle à la hauteur des attentes du plus grand nombre.
Enfin, demander à ses amis de consacrer un peu de temps pour s’exprimer avant l’ouverture; et ce malgré les imperfections que peut avoir tout nouvel outil face à des outils qui ont 5 à 10 ans d’existence. Puis de ne pas avoir peur d’y inviter ses amis pour remplir le resto 😉
En fait, Hervé, tu as raison les réseaux sociaux c’est comme dans la vrai vie :
il y a l’être et le paraître …A Chacun de choisir!
Finalement, ce que cet échec a montré, c’est que les hommes politiques sont coupés de la société ? Peut-on en déduire quelque chose quant à leur légitimité ?