Les braqueurs les plus bêtes du monde sont belges…
Et c’est un reportage diffusé sur RTL Info, repris par le le blog Big Browser qui relate l’histoire. Elle se déroule à Charleroi. Six braqueurs sont entrés dans une boutique de cigarettes électroniques pour dérober la caisse. Le commerçant, qui répond au doux prénom de Didier, leur a calmement répondu qu’à 15 heures, ce n’est pas le moment idéal pour braquer une banque. Et que le mieux, c’était probablement de revenir en fin de journée, une fois que la caisse serait pleine. Les six individus cagoulés sont donc gentiment ressortis pour réapparaître deux heures et demi plus tard…
Un pouvoir de persuasion incroyable
Entre temps, notre ami Didier avait eu le temps de contacter les policiers, qui n’en croient pas leurs oreilles, et se disent que les braqueurs ne reviendront jamais. Ils se cachent cependant pour attendre la fin de journée, et ne sont pas déçus: les six hurluberlus débarquent à 17h30, pour se faire gentiment cueillir. Qu’est ce qui a bien pu passer par la tête de ces individus? Souffraient-ils d’une sorte de syndrome de Stockholm inversé? Ont-ils à ce point si peu confiance dans leur technique de braquage qu’is préfèrent se fier aux conseils de leur victime? Ou bien notre ami Didier est-il doté d’un pouvoir de persuasion au-delà de l’imaginable?…
Qualifiés pour les Darwin Awards ?
Un tel niveau de bêtise confine au Darwin Awards. A ce sujet, jetez un oeil sur le top 15, le cas de la lettre piégée renvoyée à son destinataire pour absence de timbre me semble tout aussi digne d’intérêt que les mésaventures des braqueurs de Charleroi.
Les 6 braqueurs auront désormais le temps de lire de Dubner et Levitt, When to Rob a Bank. Les deux auteurs y racontent l’histoire du braqueur qui n’attaquait les banques que le jeudi. Nul ne sait pourquoi ce jour là, précisément. Savait-il quelque chose de particulier sur l’activité des banques, qui rende ce jour particulièrement intéressant?
Découvrez d'autres articles sur ce thème...
Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Peut-être un biais de raisonnement commun, qui s’exprime particulièrement en Belgique ?
Lorsque l’on regarde les études qui sont faites sur les échecs des réformes en France, par exemple, il est clair qu’ils viennent souvent d’une erreur de raisonnement stupide. Plus leur auteur a une opinion haute de ses compétences, plus l’erreur est grossière, semble-t-il. Il se trouve, d’ailleurs, que les Belges racontent beaucoup d’histoires sur les complexes de supériorité français…