Les 2e Rencontres Internationales de la FrenchTech 2015 #FrenchTechRI
Pour la deuxième année consécutive, Business France accueille les Rencontres internationales de la FrenchTech.
La FrenchTech accélère à ‘international
La première table ronde, modérée par Capucine graby, a pour objet d’illustrer les progrès importants de la FrenchTech à l’international.
Petit rappel: la #FrenchTech est une initiative gouvernementale, avec un certain nombre d’opérateurs, une dimension collective qui donne de la transversalité. Les objectifs sont triples:
1- accélérer la croissance à l’international des startups françaises, via les pass et les hubs
2- attirer en France des startups et des entrepreneurs, via le FrencTechh ticket
3- la promotion de l’écosystème français, de la « marque france »
Un exemple? Karim Oumnia, CEO de DigitSole témoigne: le CES a été un booster très important pour le développement de son entrepris,e qui conçoit des semelles chauffantes et connectées pour le secteur sportif.
Pour Philippe Herbert, tout ce qui peut contribuer à donner de la visibilité, à aider au développement des entreprises, va dans le bon sens. La FrenchTech permet aux startups en hyper-croissance de rejoindre la 1ère division, la Champion’s League des entreprises technologiques.
Concernant l’apport du PassFrenchTech, le témoignage de Lionel Baraban sur le parcours du combattant des startups pour obtenir des aides ou des prêts est éloquent. Une fois qu’on a montré qu’on est éligible, on remplit un dossier, on passe un entretien, et on est sélectionné. Ensuite, l’entreprise dispose d’un interlocuteur qui se charge de toutes les démarches, de manière efficace et rapide. Pour son entreprise, FAMOCO, l’apport a été immédiat.
La labelisation FrenchTech est également un atout important, car c’est un gage de confiance et de visibilité auprès des prospects et des clients, à l’international.
Les Hubs
Il en existe trois: aux Etats-Unis, en Israël et au Japon. C’est une logique de pair à pair. Une entreprise française qui souhaite se développer sur un de ces pays bénéficie de l’apport d’une quinzaine à une trentaine d’entrepreneurs dans ce pays, qui s’engagent à aider les entreprises françaises à s’implanter et à disposer des réseaux de contacts business.
Le FrenchTechTicket
C’est un peu la logique inverse, pour amener des entreprises étrangères en France, pour développer leur structure, recruter localement. Il y a eu 1400 candidatures déposées cette année, et une cinquantaine seront sélectionnés. Pour l’instant c’est sur Paris, mais l’an prochain, le dispositif sera développé sur tout le territoire.
BPI France
BPI France peut apporter du financement, de l’investissement et de l’accompagnement, rappelle Véronique Jacq.
1- Le financement se fait au travers de prêts, spécifiques, sur mesure, pour les entreprises innovantes, autour des programmes de R&D principalement.
2- L’investissement se fait au travers d’une large gamme de supports, depuis le capital-risque (pour les entreprises qui ne sont pas profitables) jusqu’à des aides à l’international.
3- L’accompagnement, via le PassFrenchTech, ou le Hub BPI France, l’incubateur de BPI France, qui compte bien trouver sa place dans l’effervescence des startups françaises, via son offre de connexion avec les grands groupes. A ce jour, une douzaine de startups y sont hébergées (dont FAMOCO, citée plus haut).
Nathalie Boulanger rappelle qu’Orange est partenaire de certaines initiatives, notamment après des Hubs via les Orange Fabs. Orange investit même dans certaines de ces startups, tout comme BPI France, qui est au capital de Sigfox, Teads, ou des sociétés de plus petite taille.
World tech Tour: opportunités 2016
Petit tour des opportunités de développement à l’international, avec des représentants de sociétés Linkfluence, A-Volute, Evercontact, Sinequa ou Splio.
A-volute ambitionne de révolutionner l’écoute en hi-fi avec un procédé original d’écoute en 3D, Nahimic. Cette société a déjà levé un peu moins de deux millions d’euros, et réalise 97% de son chiffre d’affaires à l’export.
Evercontact offre des services de synchronisation des portefeuilles de cotact entre applications: Microsoft, Google, Salesforce, etc.
Linkfluence, leader européen du « Social media intelligence » (ça en jette), s’appuie également sur Business France pour se développer hors du territoire. En Allemagne, d’abord, puis le Royaume-Uni en croissance organique pure. L’aide de Business France a été essentiellement sur la partie événementiel, administratif. Aujourd’hui, Linkfluence se développe également en Asie, avec une acquisition à Singapour.
Splio est une startup qui développe une plateforme marketing, depuis déjà de quinze ans. l’entreprise est présente en Chine. Thomas Vial, expert Business France en Chine, accompagne justement des entreprises comme Splio. Se positionner sur ce pays pose des problèmes, notamment en termes de propriété intellectuelle, mais aussi au niveau du temps qu’il faut y consacrer: la taille du pays, le nombre de pôles à aborder, tout cela peut désemparer. Il ne faut pas suivre le premier cheval venu.
Sinequa est un éditeur de logiciels qui permettent d’accéder au patrimoine de données non structurées (si vous avez compris cette phrase, bravo, vous méritez le respect…). Présent en Europe, Linkfluence s’est lancé aux Etats-Unis, ce qui lui a permis une croissance de 200% de leur CA, et les US représentent désormais plus de 50% du new biz.
Petite remarque de Stéphane Alisse, de Business France USA: ça coûte cher les Etats-Unis. Pire, il y a des entreprises qui arrivent les poches pleines et repartent les poches vides. Car il faut bien comprendre les logiques d’écosystème aux Etats-Unis. Si on reste seul, au bout d e18 mois, on a compris ce qui se passait, mais en général, les actionnaires coupent les fonds. Donc aux US, il y a une logique: partir, dépenser moins, pour ensuite gagner plus.
Philippe Laval (Evercontact) va plus loin, il évoque les enseignements du marché américain (ou chinois) sur la connaissance de soi, sur la vision de son propre marché. Le marché américain aide à comprendre son offre, sa perception sur un marché global, et à évoluer.
Raphaël Jore (Splio) pense que le marché américain est difficile parce que c’est un marché riche, où les acteurs qu’on rencontrent – clients et concurrents – ont beaucoup d’argent: l’investissement nécessaire dépasse souvent et rapidement ce qui avait été prévu, et c’est la même chose en Chine, où Splio a dû investir 10 fois plus que son budget initial.
Deuxième table ronde avec EOS Innovation, Navya Technologies, Secure-IC, A2iA, Be Bound.
EOS Innovation développe des robots de surveillance, parfaitement adaptés à des situations ou des emplacements où le personnel de surveillance est exposé à un risque d’agression. Après la France, la société a décidé de se lancer sur le marché sud-africain, un pays où la sécurité fait partie de la culture locale. Et bien entendu, cette implantation s’est faite avec l’aide de Business France. le prochain marché sera la Malaisie.
Be Bound permet d’accéder à Internet via n’importe quel smartphone. Leur cible, c’est exclusivement les pays émergents: Afrique, Asie, Asie du sud-est. Business France leur a permis de signer 6 contrats en six mois, aux Philippines, en Malaisie, et au Vietnam (via la Tanzanie), en Algérie, en Jordanie et dans les territoires palestiniens.
Roberta Lara Fernandes (Business France Brésil) rappelle la complexité du marché brésilien: au-delà de la langue, et des aspects culturels important, le cadre fiscal, avec 87 impôts et taxes diverses, a de quoi faire pâlir nos députés et sénateurs. Mais le marché brésilien est grand, les infrastructures sont encore en cours de développement, un pays cher pour s’y implanter mais qui en vaut la chandelle.
Export Impulse
Petite découverte ce matin, la plateforme Export Impulse, s’inscrit bien dans une démarche de progression en « groupe ». le principe, c’est de proposer des espaces, des bureaux, à partager en France pour des entreprises qui veulent s’y installer, ou à l’étranger pour aider les entreprises à l’export.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
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