Le Parfum vert

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Le Parfum vert est un film étrange, qu’il est difficile de classer dans une catégorie bien définie. Le spectateur qui passe un peu moins de deux heures en sa compagnie ne s’ennuie pas, mais en ressort sans vraiment pouvoir dire s’il a vu un film policier, un film d’espionnage, une comédie sentimentale, un pastiche de film d’Hitchcock ou un hommage aux auteurs classiques de BD belge. C’est un peu de tout cela à la fois, tant le réalisateur, Nicolas Pariser, semble ne pas vouloir assumer réellement de parti pris. Ou au contraire, jouer de tout cela à la fois.

Vincent Lacoste y campe un jeune acteur de la Comédie française, dans les bras duquel un de ses collègues prononce, dans un dernier râle d’expiration, un nom mystérieux, avant de mourir assassiné. L’enquête peut commencer. Une enquête un peu loufoque, dont il serait illusoire de définir précisément l’objet. Disons que Vincent Lacoste va rapidement rencontrer une dessinatrice de bandes dessinées, jouée par Sandrine Kiberlain, avec laquelle il partage quelques souvenirs de jeunesse, et que la paire va tenter de déjouer un complot international dont on a du mal à saisir toute la menace qu’il représente.

Les références à Hitchcock sont nombreuses, de La Mort aux Trousses à Vertigo, en passant par L’Homme qui en savait trop et, dans une moindre mesure, Fenêtre sur cour. Même l’affiche du film fait penser à un film des années 50. Le spectateur curieux trouvera peut-être d’autres clins d’oeil, mais il manque quand même le classique des classiques, le mouvement de caméra en arrière combiné à un zoom avant qui donne ce sentiment glaçant de certaines séquences du maître…

Bref, voici un ovni du cinéma français. Pas désagréable, mais qui aurait pu gagner en qualité avec un peu plus de rigueur. Hitchcock n’a rien à craindre.

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