Le club des 5
Ca y est, on sait désormais quels seront les 5 principaux candidats à l’élection présidentielle de 2017. Et pour une surprise, c’est une surprise, si on s’en réfère à ce qu’on aurait pu écrire il y a de cela 5 ou 6 mois, avant les deux primaires et le désistement de François Hollande…
On se retrouve en effet avec une main étrange, composée de Jean-Luc Mélenchon (65 ans), Benoit Hamon (49 ans), Emmanuel Macron (39 ans), Marine Le Pen ’48 ans) et François Fillon (62 ans). Outre l’abondance de terminaisons en ‘on’, notons que trois des candidats ont moins de cinquante ans, et que l’un d’entre eux, Emmanuel Macron, a moins de quarante ans. Ceux qui voulaient du rajeunissement ont été servis.
Comme on est à quelques mois du premier tour, je ne résiste pas à l’envie de faire mes petits pronostics, en supposant que tous les candidats iront au bout de la course (ce qui n’est pas certain, si le Pénélopegate est amené à se développer).
Premier tour:
– Mélenchon : 13%
– Hamon : 15%
– Macron : 22%
– Fillon : 21 %
– Le Pen : 27 %
Pour moi, comme pour beaucoup de commentateurs ai-je l’impression, la victoire de Hamon tire le PS vers son aile gauche: Hamon et Mélenchon vont jouer sur le même terrain, et se répartir les voix de gauche. Cela ouvre un boulevard à un centre élargi à droite et à gauche, ce dont auraient rêvé un Bayrou ou un Barre, et qui profite cette fois à Emmanuel Macron, qui bénéficie d’une sorte de conjonction des astres. Il a beau n’avoir qu’un embryon de parti, aucun appareil politique sur lequel s’appuyer en région, il a toutes ses chances pour réaliser un hold-up au premier tour.
Et l’emporter aisément au second.
Reste à savoir ce qu’il adviendra des législatives. La droite bousculera probablement le PS, et Emmanuel Macron devrait, dans ce cas, gouverner avec un premier ministre issu des Républicains. On risque d’ailleurs de voir quelques ralliements se produire avant même la fin du mois d’avril, si les sondages confirment ses bonnes prédispositions…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
J’approuve.
C’est bien de dépasser l’élection présidentielle et de penser aux législatives. Il n’est pas sûr qu’il y ait un gouvernement de « cohabitation » : les partis vont-ils survivre ? E.Macron, s’il est élu, ne peut-il pas reconstituer un mouvement autour de lui ?
En tout cas, ça semble un numéro d’équilibriste. Comme on dit des entrepreneurs : ils se jettent dans le vide et inventent le parachute pendant la descente…