Le capitalisme d'héritiers
J’ai été séduit par les propos tenus par Thomas Philippon, il y a quelques jours, sur France Cuture. J’ai donc immédiatement commandé son dernier livre: Le capitalisme d’héritier – La crise française du travail. Son propos tient en quelques lignes, que je résume peut etre maladroitement, il m’en excusera: si crise du travail il y a en France, elle ne provient pas d’une soit-disant paresse des travailleurs français – bien au contraire, les français aiment le travail et privilégient l’effort aux avantages acquis – mais plutôt du climat éxécrable et des relations employeurs-employés extrêmement négatives, qui caractérisent la société française.
La grande force de ce texte court, c’est de démontrer que ce constat n’est pas nouveau, mais qu’il date du XIXe siecle, des débuts du capitalisme en France, et de ses caractéristiques propres à la France: "…un capitalisme d’héritier, fruit d’une histoire collective… Le capitalisme à la française tend à préserver l’hértage, qu’il soit direct ou sociologique…." Ses conséquences sont, selon l’auteur, désastreuses: "…absence de délégation, surcharge de responsabilités au sommet, déresponsabilisation de la base, difficultés d’adaptation et de promotion interne, et existent dans les entreprises et les administrations…" Toute ressemblance avec des situations existantes ou ayant existé est totalement fortuite…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec