Le canal de Panama fête ses cent ans
Le canal de Panama fête son centenaire cette année, comme le rappelaient les Matins de France-Culture. C’est l’occasion de revenir sur ce projet pharaonique, dont les travaux débutèrent à la fin du 19e siècle, et furent la source d’un des plus grosses catastrophes financières de l’époque. Sa construction dura plus de trente ans. De nos jours, le canal de Panama est devenu un système complexe avec plusieurs voies et écluses, permettant de faire passer plusieurs bateaux de tonnages différents.
Toutes sortes de bateaux traversent ou ont traversé ce canal qui relie les océans Atlantique et Pacifique, et évite de devoir contourner le sud du continent américain: la marine marchande, bien évidemment, mais aussi des navires appartenant à quelques oligarques, ainsi que des navires militaires. L’enjeu économique de ce canal n’a d’égal que son enjeu stratégique: les Etats-Unis en garantissent aujourd’hui la sécurité.
La traversée du canal est payante, et représente plusieurs dizaines de milliers de dollars, par bateau. L’entreprise qui gère cette merveille technologique dispose de son site web, avec des webcams qui diffusent en temps réel des images des navires qui empruntent ce passage.
Cette traversée n’est pas sans risque, tant la voie d’eau peut être étroite par endroits (des projets d’élargissement sont en cours). Pour vous rendre compte de ce que la traversée du canal de Panama représente, voici un documentaire diffusé sur National Geographic, et qui vous coupera le souffle par certains moments.
Bien entendu, le quasi monopole du canal de Panama ne va pas sans poser quelques problèmes à l’échelon local notamment, et le Nicaragua a profité de ce centenaire pour annoncer, lui aussi, la construction de son propre canal, un projet appuyé par le gouvernement chinois. Ce projet connaîtra-t-il une histoire aussi mouvementée que celle du canal de Panama? Et surtout, les Etats-Unis laisseront-ils une voie de passage hors de leur contrôle, délaissant la fameuse doctrine de Monroe? On peut en douter. Affaire à suivre.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec