La confiance en soi
Manquer de confiance en soi est un mal bien français. Qui ne se souvient de ces athlètes parvenus en finale au terme d’un brillant parcours, et qui se laissent laminer en finale ou lors de la dernière preuve? Sans aller chercher si loin, nous connaissons tous autour de nous des amis, des proches, qui manquent de confiance en eux. Et si on accepte une petite introspection, on finit rapidement par se rendre compte qu’il nous est arrivé, bien plus souvent, d’avoir manqué de confiance en nous-même.
Pour nous aider à remédier à ce problème, Charles Pépin nous a concocté un petit livre, simplement intitulé, La confiance en soi. Un peu dans la même veine que dans son livre sur les vertus de l’échec, le philosophe nous aide à dédramatiser la situation, et à l’aborder de manière positive. Il nous dresse même un plan de bataille pour retrouver des couleurs, et confiance en nous-même. C’est simple, agréable à lire, et truffé de bons conseils: cultiver les bons liens, s’entraîner, s’écouter, s’émerveiller, décider, passer à l’acte, admirer, apprendre à décider ou à choisir…
Bref, à lire ce livre, cela paraît si simple.
Sauf que cela ne l’est absolument pas, et Charles Pépin le reconnaît humblement dans le dernier chapitre. La confiance en soi n’est pas une qualité qu’on acquiert une bonne fois pour toutes. Elle dépend de tellement de conditions externes…
Elle dépend du contexte dans lequel on évolue, de notre éducation, de notre actualité personnelle, qu’elle soit d’ordre privé ou professionnelle, de nos réussites récentes ou de nos dernières défaites. Il m’est difficile de croire que la confiance en soi est un atout qu’on peut travailler sur le long terme. Après plus de cinq décennies de manque de confiance en moi-même, je crains qu’il ne faille faire avec pour les quelques années qui me restent à vivre.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
J’ai l’impression que le Français a particulièrement peu confiance en lui-même. Comment l’expliquer ?
Ce n’est pas qu’un défaut d’ailleurs.
Un technique que je propose : retourner le problème. En quoi peut-on me faire confiance ? Sur quoi puis-je m’engager ? Qu’est-ce que, en toute modestie, et dans mon environnement particulier, je suis le seul à savoir faire ?
Variante amusante, pour dîner en famille : qu’est-ce qui m’enchante et rend fous mes proches ?
Très intéressant exercice.