Jean-Pierre Elkabbach
Taisez-vous, Elkabbach ! Pour qui se souvient de cette injonction proférée par Georges Marchais, premier secrétaire du Parti communiste dans les années 80, la disparition de Jean-Pierre Elkabbach à l’âge de 86 ans prend une tournure tragi-comique : Elkabbach s’est désormais tu. Marchais l’a cependant précédé de nombreuses années auparavant…
Journaliste juif d’origine algérienne, Elkabbach avait suivi un parcours remarquable dans ce qu’on appelait jadis le PAF, le paysage audiovisuel français : présentateur du journal télévisé, patron de chaîne, ou simple éditorialiste, il avait touché à peu près à tout, ce qui faisait de lui ce « grand professionnel » du journalisme politique auquel des personnalités, essentiellement de droite, rendent hommage désormais.
En réalité, il était surtout le prototype du journaliste politique actuel, obséquieux avec le pouvoir en place, mais plus critique avec son opposition. C’est pourquoi l’arrivée au pouvoir du Parti socialiste et de la gauche en 1981 prit pour lui la forme d’une mise en retrait de la télévision, ce qui lui permit de mieux rebondir à la radio.
Que voulez-vous, il était comme cela, Jean-Pierre Elkabbach, on ne le faisait pas taire facilement…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Bonjour,
Merci de ne pas avoir sombré dans l’hagiographie. Lui comme Alain Duhamel, plus de 150 ans à eux deux, continuent (continuaient) à penser qu’on ne peut se passer de leurs analyses